Louise Soucy et Madeleine Corriveau, respectivement directrice générale et présidente, ont expliqué les motivations de la Coopérative de services à domicile de la MRC de Montmagny de recourir à la conciliation dès le début de la procédure.
La Coopérative de Services à domicile de la MRC de Montmagny a annoncé, le 28 mars, sa décision de déposer une demande de conciliation pour le renouvellement de la convention collective de son personnel, et ce, avant même l'expiration de l'actuel contrat de travail. Une démarche peu courante.
Diane Gendron-L'Oie blanche
La présidente, Madeleine Corriveau, a d'abord indiqué que le Syndicat, affilié à la FTQ, a annulé toutes les rencontres prévues au calendrier. Puis elle a enchaîné sur la volonté de la Coopérative de commencer au plus tôt le processus afin d'en venir à une entente le plus rapidement possible «pour le bien des employés» a-t-elle insisté lors du point de presse.
Prenant la parole à son tour, la directrice générale, Louise Soucy, a ajouté: «Nous voulons que nos relations demeurent harmonieuses, c'est pourquoi nous désirons éviter que les négociations traînent en longueur». Celle-ci a mis en évidence les trophées remportés par la Coopérative au fil du temps, notamment le prix Les Mercuriades 2013 pour la Gestion proactive de la main-d'uvre. La décision de recourir immédiatement à un conciliateur s'inscrit donc dans une démarche proactive, laisse entendre Mme Soucy.
Des hauts et des bas
Dans le passé, les relations de travail au sein de cette entreprise coopérative n'ont pas toujours été faciles. La première démarche, longue et houleuse, s'est terminée par une décision arbitrale, elle-même contestée par la partie patronale parce qu'inférieure aux conditions salariales qui prévalaient antérieurement, affirme Mme Soucy.
Toutefois, les pourparlers pour le renouvellement de la deuxième convention se sont déroulées plus simplement et surtout plus rapidement. Conclue en 2010, l'entente se termine le 30 avril prochain.
La demande de conciliation de l'employeur a été acheminée le 31 mars dernier. Ce même jour, la partie patronale rencontrait les employés pour les informer de cette décision.
Le syndicat regroupe quelque 70 employées affectées au travail à domicile, le personnel de bureau ne faisant pas partie de l'unité d'accréditation.