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La FCEI se dit déçue des allègements annoncés par Québec

Le premier ministre du Québec, François Legault a présenté mardi en conférence de presse des allègements concernant certaines mesures de restrictions.

En somme, les restaurateurs pourront ouvrir de façon limitée leurs salles à manger le 31 janvier.

À cet égard, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) avait pressé Québec d’agir dans une lettre conjointe acheminée la semaine dernière.

Les propriétaires de salles de spectacles et cinémas pourront, quant à eux, revoir leurs clients le 7 février.

En contrepartie, d’autres PME, comme les gyms, les spas et les centres récréatifs, demeurent dans une complète incertitude.

La FCEI se dit donc être déçue que le gouvernement ne présente pas un plan plus détaillé laissant ainsi des entrepreneurs dans le néant quant à la date de leur réouverture.

Rappelons que l’allègement des restrictions économiques est demandé par 2 PME québécoises sur 3.

« Encore aujourd’hui, il y a des propriétaires de PME qui ne savent toujours pas quand ils pourront rouvrir. Pour ces entrepreneurs, l’inquiétude est immense. Avec les restrictions imposées en décembre pour faire face à cette 5e vague, ce n’est pas de la lumière que les PME voyaient au bout du tunnel, mais une pente descendante qui ne faisait que les enfoncer davantage dans une situation déjà précaire. Au sortir de ce nouveau confinement, il est primordial d’agir pour éviter à tout prix de nouvelles fermetures lorsqu’on aura à affronter une autre vague. La moitié des PME ne peuvent plus continuer au même rythme que lors des 22 derniers mois. Le gouvernement doit mettre une stratégie et des actions en place pour empêcher que l’on vive à nouveau cette situation déchirante pour les dirigeants des PME », a déclaré François Vincent, vice-président Québec à la FCEI par voie de communiqué.

La FCEI mentionne également toute l’importance d’améliorer la gestion des tests (rapides et PCR) et d’outiller convenablement les entreprises qui doivent composer avec des absences accrues dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre.

L’aide aux entreprises est toujours pertinente

Déjà lourdement endettées, les PME québécoises ont subi un choc avec les nouvelles restrictions. En effet, 58 % d’entre elles affirment que les nouvelles restrictions ont nui à leur entreprise. Leurs impacts se font ressentir également dans l’indice de confiance des PME qui est en chute libre – au plus bas depuis avril 2020 – et dans le tableau de santé des PME qui démontre qu’au Québec elles sont seulement 31 % à avoir des revenus normaux.

Le gouvernement du Québec doit donc poursuivre son appui pour aider les entreprises à se relever.

La FCEI recommande notamment de :

• déposer un plan de réouverture de l’économie pour offrir une prévisibilité aux entreprises ;
• d’élargir l’accessibilité de l’AERAM aux entreprises qui ont subi d’importantes pertes sans être fermées par ordre du gouvernement ;
• donner plus de temps (10 ou 15 ans, plutôt que 3 ans) pour rembourser les prêts accordés dans le cadre des programmes d’aide du gouvernement du Québec (PAUPME et PACTE) ;
• appuyer financièrement les entreprises pour mettre en place des mesures obligatoires liées à la pandémie (ex. : passeport vaccinal) ;
• travailler étroitement avec le milieu pour établir des plans de relance, incluant des plans de communication, pour redynamiser les secteurs durement touchés par les restrictions.

« La prévisibilité est névralgique en affaires. Depuis deux ans, c’est un concept qui n’existe plus pour les entrepreneurs des secteurs touchés par les restrictions. La reprise ne sera pas si facile, surtout que plusieurs clients pourraient ne pas revenir rapidement en raison de changements d’habitudes de consommation. Il est impératif que le gouvernement travaille étroitement avec ces PME pour les aider à se relever et à reprendre leur envol », a conclu M. Vincent.

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