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La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante demande d'éviter à tout prix une augmentation des impôts des PME

La COVID-19 frappe toujours de plein fouet les propriétaires de PME et, malgré la grande résilience dont ils font preuve depuis le début de la pandémie, bon nombre d’entre eux sont forcés de fermer ou ont vu leurs ventes chuter drastiquement pour ainsi être face à un mur.

Pour leur donner une voix, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) rend publique la pétition qu’elle fait circuler depuis le 4 novembre dernier auprès de ses membres et les invite à s’exprimer sur les mesures qui peuvent les aider et qui doivent être rapidement adoptées par le gouvernement du Québec.

Ces dernières semaines, de nombreux chefs de PME ont contacté la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante pour souligner plusieurs failles à l’Aide aux entreprises en régions en alerte maximale (AERAM).

Ils mentionnent que, pour y avoir droit, les démarches administratives sont lourdes et préviennent que les délais pour obtenir une réponse à leur demande sont très longs.

« Dès septembre, la FCEI a demandé à que toute nouvelle restriction économique soit accompagnée d'un programme d'aide costaud. C'est ce que le gouvernement avait annoncé avec l'AERAM pour faire face au défi des 28 jours. Mais là, nous en sommes au 55e jour d'arrêt pour certaines PME, et, malheureusement, plusieurs attendent encore de recevoir cette aide. Il y en a qui n'y ont tout simplement pas accès, même si elles souffrent aussi des contrecoups de la crise seulement parce qu'elles tombent entre les mailles du filet. C'est le cas des entreprises de certains secteurs, comme l'événementiel, ou encore celui des entreprises en démarrage. Il faut vite agir pour corriger le tir », explique François Vincent, vice-président Québec à la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante.

Pour rappel, selon les données de la fédération, la moitié des PME craignent de ne pas survivre à la deuxième vague de restrictions économiques.

Selon les estimations de la fédération, le Québec risque de perdre entre 18 000 et 30 000 PME en raison de la pandémie.

Taux d'impôt pour les PME : régler l'injustice fiscale qui touche les plus petites entreprises

La pétition met aussi l'accent sur une préoccupation de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante concernant l'augmentation de l'impôt.

Celle-ci risque d'assommer certaines petites entreprises, car le Québec est la seule province qui bloque toujours l'accès au taux réduit d'impôt pour celles qui œuvrent dans les secteurs des services et de la construction.

Ainsi, une petite entreprise qui a diminué son nombre d'employés en raison de la crise (moins de 3 employés) pourrait voir son taux d'imposition exploser de 130 %.

« La dernière chose qu'un gouvernement devrait faire en des temps si incertains, c'est d'augmenter l'impôt des plus petites entreprises. C'est pourtant ce que font les règles injustes qui empêchent les plus petites entreprises d'avoir accès au taux réduit d'impôt. J'invite tous les parlementaires à s'investir pour régler cette injustice et à travailler de concert pour s'assurer de ne pas augmenter le fardeau fiscal des entreprises », ajoute M. Vincent.

La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante encourage les PME à ajouter leurs voix au mouvement

« Les propriétaires de PME continuent de se battre quotidiennement pour survivre et être présents lorsque la crise sera derrière nous. La FCEI est là depuis le début et sera à leurs côtés jusqu'à la fin de cette pandémie. Nous invitons tous les entrepreneurs, aux prises avec la COVID-19, à nous contacter pour signer la pétition. Nous demandons aussi au gouvernement du Québec d'entendre leurs préoccupations et d'apporter les correctifs nécessaires. C'est ainsi qu'on s'assurera que les PME continueront de contribuer pleinement au développement économique du Québec », a conclu M. Vincent.

Pour signer la pétition, les propriétaires de PME peuvent appeler la ligne téléphonique de la FCEI, dédiée aux entreprises, au 1 888 234-2232.

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