Aller au contenu

La mécanique soulève la controverse à Saint-Aubert

L'entretien mécanique des véhicules municipaux se trouve au cœur d'une polémique qui secoue la localité de Saint-Aubert. Polémique qui divise la population et le conseil municipal.

À la réunion du conseil municipal du 2 mars, des citoyens devaient déposer à la table des élus la pétition suivante, signé par 314 citoyens: «Dépenses en mécanique de 62 555$ année 2014-2015. Nous exigeons des membres du conseil que notre mécanicien effectue un test de compétence». Mais les élus, en réunion préparatoire le soir même, ont décidé de retarder le dépôt de la pétition afin d'évaluer les conséquences possibles.

Selon M. Yvon Fournier, le maire de l'endroit, l'entretien mécanique soulève de sérieux questionnements, car plusieurs doutent de la compétence du mécanicien, M. Jean Fournier: «Une pétition signée par 314 personnes dans une localité de 1 400 âmes et 600 familles, ce n'est pas rien. On ne peut pas la jeter à la poubelle. J'ai consulté nos conseillers juridiques et soyez assuré que je vais la lire lors de la prochaine réunion du conseil» nous a-t-il confié.

Fait inusité en fin de réunion, M. Fournier a sorti de son chapeau une lettre d'un citoyen, M. Marc-Ancré Fournier, lequel demandait de servir un avertissement au mécanicien et aux chauffeurs de la municipalité. Requête à laquelle les élus ont... adhéré!

Réagissant à cette décision, un intervenant a précisé que «ce n'est pas parce qu'un citoyen dépose une plainte que l'avertissement est automatique. C'est au conseil municipal de décider».

Bref, la dissension est palpable, tant dans la population que parmi les membres du conseil municipal. Mais malgré la controverse, les débats se sont déroulés dans le calme. Faut dire cependant que l'installation récente de deux caméras dans la salle du conseil permet d'éviter les dérapages...

Plainte

Toutefois, la dissension qui règne à Saint-Aubert va jusqu'au dépôt d'une plainte au ministère des Affaires municipales. Tel que mentionné dans une lettre ouverte publiée dans notre édition du 25 février, Mme Francine Harton-Dubé a déposé une plainte au MAMROT à l'endroit du maire Yvon Fournier. Mme Harton-Dubé a démissionné de son poste de conseillère municipale au district 6 en décembre 2014 parce qu'elle n'acceptait pas les manières de faire du maire.

De son côté, M. Fournier ne craint pas la décision du ministère: «Je n'ai rien à me reprocher» lance-t-il.

À suivre!

Élection

Deux citoyens convoitent le poste de conseiller au district 6 à Saint-Aubert.

Au terme de la période de mise en candidature qui prenait fin le 27 février, M. Jean-Claude Landry et M. Michel Paré se trouvent en lice.

Les quelque 200 électeurs du district 6 pourront voter par anticipation le 22 mars ou je jour même du scrutin, soit le 29 mars.

Photo:Les membres du conseil municipal de Saint-Aubert. De gauche à droite, Sébastien Charrois, Roger Langlois, Pierre Dumas, Mme Linda Dubé, directrice générale par intérim, Yvon Fournier, maire, Ghislain Deschênes et Germain Robichaud.
Commentaires