Michel Chassé-L'Oie blanche
Au moment où vous lirez ces lignes, la microbrasserie Tête d'Allumette, de Saint-André de Kamouraska, aura servi ses premières bières dans le décor enchanteur de son salon de dégustation ou de sa terrasse, lesquels assurent une vue imprenable sur le Saint-Laurent. Que vous soyez amateur de houblon ou non, c'est à voir!
L'aventure débute en 2011 quand Louis Vincent Legault achète une belle vieille maison à Saint-André, plus précisément au 265, route 132 Ouest. Pour leur part, Élodie Fortin et Martin Desautels, les deux autres partenaires du projet, rêvaient déjà de lancer une nouvelle microbrasserie, eux qui avaient initié la coopérative La Camarine à Kamouraska et mis au point «La P'tite Lévesque», une bière dont on leur parle encore.
Cet été, parce que leur cuve n'est pas encore fonctionnelle, les propriétaires de la Tête d'Allumette serviront des bières de la microbrasserie À l'abri de la Tempête située aux Îles de la Madeleine. Avec l'aide de cette dernière brasserie, M. Desautels pourra aussi servir une bière qu'il avait concoctée à l'époque.
Sur feu de bois
Mme Fortin et M. Desautels ont travaillé avec Solution Novika de La Pocatière pour mettre au point une cuve qui aura comme source de chaleur un feu de bois. Il s'agira de la seule au Québec, pour ne pas dire en Amérique du Nord!
«La technologie a fait en sorte que les sources d'énergie fournissent une chaleur égale à la grandeur de la cuve. Nous, nous allons faire le contraire et chauffer le fond du chaudron de 2 000 litres. Il va nous falloir une période d'adaptation pour apprivoiser la bibitte, mais nous allons produire des bières uniques» de spécifier M. Desautels.
Quand la cuve deviendra fonctionnelle, le couple Fortin/Desautels entend bien prendre son temps avant d'embouteiller une nouvelle bière, histoire de s'assurer qu'elle comblera les palais et durera sur les tablettes. Avant de la déguster chez eux, les clients devront le faire sur place, face au majestueux Saint-Laurent.
Mme Fortin et M. Desautels souhaitent que leur belle aventure dure. Cet été, ils prévoient embaucher cinq personnes pour assurer le service à tous les jours entre 11h et 23h. À plus long terme, quand la production locale aura commencé, ils estiment qu'ils pourraient employer de 15 à 20 personnes: «Notre objectif principal consiste à créer notre propre emploi en région et ensuite d'en créer d'autres. Nous envisageons de rester ouvert à l'année» de préciser Mme Fortin.