Le service de nouvelles de CMATV s’est entretenu avec M. Yvon Soucy, préfet de la MRC de Kamouraska, au sujet du mémoire sur l’avenir de l’hôpital Notre-Dame de Fatima et des soins de santé au Kamouraska qui sera rédigé d’ici juin de cette année.
Cet entretien nous a permis de cerner les intentions de la MRC à quelques jours de la formation du comité de rédaction qui travaillera sur ce mémoire.
« Les élus du Kamouraska tiennent à jouer un rôle de Leadership dans ce dossier pour influencer le gouvernement, et diminuer les impacts des récentes décisions du Ministère de la Santé et des Services sociaux. Malgré les nouvelles orientations annoncées par le ministère, la MRC pense que le maintien des services et même, dans certains cas, une augmentation de l’offre en soin de santé à La Pocatière est la direction à prendre, » a précisé M. Yvon Soucy.
Des réalités locales qui sont des arguments forts pour le maintien des services
Depuis quelques années, le ministre de la Santé, M. Gaétan Barrette, a faits plusieurs annonces qui affecteront les services de santé offerts aux Québécois, dont un projet qui implique que plusieurs analyses de laboratoire provenant des hôpitaux du Bas-Saint-Laurent pourraient être centralisées dans un « laboratoire serveur » situé à Rimouski d’ici deux à trois ans. Le ministre de la Santé a aussi expliqué lors de ses sorties publiques que ces nouvelles directives seront appliquées d’une façon différente d’une région à l’autre, en fonction de certaines réalités locales.
La MRC croit que l’analyse des réalités régionales du Kamouraska apporte des arguments forts pour défendre sa position : « une formation en soins infirmiers est offerte à La Pocatière, il est donc important de conserver un maximum d’expertise à l’hôpital Notre-Dame de Fatima pour garantir une bonne formation. Nous sommes à l’extrémité ouest du Bas-St-Laurent, donc plus éloigné de Rimouski que les autres territoires. C’est une situation géographique qui amène nos services de santé à desservir plusieurs patients de Chaudière-Appalaches. Ces aspects très spécifiques au Kamouraska devront être considéré par Québec et le Centre intégrés de santé et de services sociaux (CISSS) », a expliqué M. Soucy, préfet élu du Kamouraska.
Un mémoire qui sera suivi d’initiatives auprès des citoyens
CMATV nouvelles a aussi demandé comment la MRC compte s’assurer que les conclusions du mémoire auront bien intégré les inquiétudes de la population. Nous avons aussi interrogé M. Soucy sur les initiatives qui pourraient découler du dépôt du mémoire et de la réaction du gouvernement devant les conclusions qui lui seront présentées.
« Les élus qui siègeront au comité de rédaction du mémoire sont régulièrement interpellés par la population au sujet de l’avenir des services de santé dans le Kamouraska, ils sont au fait du dossier. Il sera aussi possible de s’entourer de gens ayant une connaissance fine du réseau de santé pendant nos travaux. Il n’est pas exclu que, après la rédaction du mémoire, des rencontres pour présenter le mémoire aux intervenants du territoire soient organisées. En fonction des réactions du ministère devant nos recommandations, d’autres initiatives pourraient être envisagées comme, par exemple, la création d’une pétition. Il faut d’abord s’assurer de présenter des conclusions bien argumentées, et voir comment elles seront reçues », a conclu M. Yvon Soucy.