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La municipalité de Saint-Pacôme demande au CISSS du Bas-Saint-Laurent de garder le nom du centre d'hébergement d'Anjou

La Municipalité de Saint-Pacôme demande de garder le nom du centre d'hébergement d'Anjou

À la séance régulière du conseil municipal du 7 mars dernier, les élus de Saint-Pacôme ont adopté à l'unanimité une résolution demandant au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent de conserver la dénomination Centre d'hébergement D'Anjou afin de s'assurer que l'œuvre plus que cinquantenaire de  madame Rachel D'Anjou-Coulombe, infirmière,  ne passe pas sous silence au fil du temps.

C'est par les médias que les élus municipaux et les membres de la famille de madame D'Anjou-Coulombe ont appris le changement de nom du Centre d'hébergement D'Anjou pour celui de Centre d'hébergement Saint-Pacôme. « Rachel D'Anjou-Coulombe a porté sur ses épaules un projet novateur et d'envergure pour l'époque. On parle ici des années 1960! Sa contribution est considérable pour la municipalité de Saint-Pacôme, autant au niveau économique que social », de déclarer la mairesse. Madame Nathalie Lévesque poursuit : « Il s'agit du respect de l'histoire de notre municipalité et des femmes pionnières du Québec en plus d'une reconnaissance envers madame D'Anjou-Coulombe. Il faut garder le nom de l'établissement tel quel, puisqu'il fait déjà partie intégrante du patrimoine de Saint-Pacôme et j'irais même jusqu'à dire de tout le Kamouraska ».
 

De son côté, madame Marilyne Coulombe, fille de Rachel D'Anjou-Coulombe, également infirmière de carrière et nouvellement retraitée, a été prise par surprise de la décision du CISSS du Bas-Saint-Laurent : « Décidément, la déshumanisation des services publics oublie de respecter un équilibre entre le contact humain et les procédures ». Elle ajoute : « On pousse maintenant le ridicule jusqu'à renommer une institution pour reléguer aux oubliettes sa fondatrice décédée… ».

Une copie de la résolution adoptée par le conseil municipal a été envoyée à madame Isabelle Malo, PDG du CISSS du Bas-Saint-Laurent, ainsi qu'au président du conseil d'administration, monsieur Hugues Saint-Pierre. Le ministre de la Santé et des Services sociaux, monsieur Gaétan Barrette, a également reçu la correspondance. La présidente de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec, madame Lucie Tremblay, a également été informée de la prise de position de la municipalité dans ce dossier.

Avec l'adoption de cette résolution, les élus municipaux veulent sensibiliser la haute direction du CISSS du Bas-Saint-Laurent à l'impact de ce changement de nom pour la communauté pacômienne et pour les enfants de madame D'Anjou-Coulombe et ses petits-enfants. Ils souhaitent très sincèrement que le dossier se règle harmonieusement, en tout respect pour sa fondatrice et sa famille, avec le maintien de la dénomination du nom Centre d'hébergement D'Anjou.

Rappelons que, depuis 1969, l'établissement a porté les noms d'Hôpital D'Anjou, Centre D'Anjou et Centre d'hébergement D'Anjou.  Sa fondatrice, madame Rachel D'Anjou-Colombe, est née à Saint-Pacôme le 4 avril 1919 et est décédée le 3 août 1982, il y a 35 ans cette année. Madame D'Anjou-Coulomb est la mère de Pierre, Marilyne et Jean-Simon qui habitent toujours Saint-Pacôme avec leur famille.
 

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