La Fédération canadienne des contribuables a critiqué lundi par voie de communiqué la plateforme électorale du Parti conservateur du Canada, et ce, pour n’avoir, selon elle, proposé aucun plan pour équilibrer le budget ou réduire certaines dépenses dans le budget fédéral.
« Simplement mentionner que l’équilibre budgétaire ne constitue pas un plan crédible pour y arriver. Les dépenses fédérales atteindront 500 milliards de dollars cette année, mais au lieu de proposer des économies populaires telles l’annulation des hausses salariales des députés, les conservateurs promettent des milliards de dollars en nouvelles dépenses », a dit le directeur fédéral de la FCC, Franco Terrazzano.
Toujours selon la FCC, la plateforme conservatrice promettrait d’équilibrer le budget « dans la prochaine décennie, » mais n’aurait aucun plan crédible expliquant comment le gouvernement y arriverait. La plateforme n’inclurait aucune analyse exhaustive des coûts.
La plateforme conservatrice mentionnerait peu de moyens spécifiques pour épargner de l’argent dans les budgets gouvernementaux.
Par exemple, tous les élus ont reçu deux augmentations de salaire durant la pandémie, allant de 6 900 $ pour un député d'arrière-ban à 13 800 $ pour le premier ministre, mais la plateforme conservatrice ne ferait pas mention d'une annulation de ces augmentations.
« Lorsqu'Erin O'Toole faisait campagne pour la chefferie conservatrice, il avait promis d'éliminer immédiatement la taxe carbone du gouvernement Trudeau et de rejeter tout plan pour imposer une taxe ou une bourse du carbone à l'échelle nationale. O'Toole a brisé sa promesse en proposant sa propre taxe carbone dans la plateforme de son parti », a ajouté M. Terrazzano.
Cependant, parmi les bonnes politiques proposées dans la plateforme conservatrice se trouveraient, selon la FCC, un renforcement des pouvoirs de la Commissaire à l'information pour faire respecter la transparence au gouvernement, un rejet explicite d'une taxe sur la vente d'une résidence principale, une promesse d'abroger l'escalator fiscal sur l'alcool et une stratégie de lutte contre les crimes commis avec des armes à feu reposant sur l'embauche de policiers additionnels plutôt que sur un programme coûteux de ban et de rachat.