Dans la MRC de Montmagny, le maintien de la prière a persisté au fil des ans à Saint-Pierre, Sainte-Euphémie, Saint-Paul, Saint-Just et Lac-Frontière.
L'un des maires, Réal Bolduc de Saint-Just, a toutefois accueilli ce jugement de la Cour Suprême avec déception. «Pour moi, la prière est une belle coutume. Avant de la réciter, je demande aux gens de se lever debout pour les personnes qui le veulent» précise M. Bolduc.
«Au Québec, on est très accommodant, mais quand vient le temps de préserver nos traditions, on plie facilement» déplore le maire. Denis Giroux, maire de Sainte-Euphémie, abondait dans le même sens. Autre fait à noter, le conseil municipal de Lac-Frontière a voté pour le maintien de la prière le mois dernier.
Quoi qu'il en soit, la plupart des municipalités entendent se conformer à cette décision sans problème.
Laïques
Les neuf autres municipalités de la MRC ont adopté la laïcité, dans certains cas depuis longtemps. La plupart d'entre elles débutent leur séance en souhaitant tout simplement la bienvenue et d'autres proposent un moment de silence. Quant à la Ville de Montmagny, elle avait opté pour une réflexion à voix haute sans connotation religieuse. En séance de travail lundi soir, les élus devaient décider s'ils poursuivaient ou non cette tradition, a indiqué le maire, Jean-Guy Desrosiers.
En terminant, mentionnons que la laïcité constitue aussi une réalité pour les conseils des maires de la MRC de Montmagny.
MRC de L'Islet
Alors que la Cour suprême vient d'interdire la prière avant la séance du conseil municipal, 10 des 14 municipalités de la MRC de L'Islet en récitaient toujours une, en date du 6 avril.
Seules les localités de Sainte-Louise, Sainte-Félicité, Saint-Jean-Port-Joli et L'Islet ont déjà adopté un processus laïque.
À Saint-Omer, la prière avait disparu depuis deux ou trois ans. Mais à la demande d'un conseiller, on venait tout juste de la reprendre à la séance du 6 avril..., fort possiblement pour la première et dernière fois!
En effet, les onze municipalités où il y a prière n'ont pas l'intention de s'obstiner avec la Cour suprême, même si quelques élus déplorent la perte d'une longue et vieille tradition.
Si plusieurs récitaient une prière traditionnelle, quelques-uns avaient choisi, voire composer un texte, comme à Saint-Cyrille, Sainte-Perpétue et Saint-Roch-des-Aulnaies.
Au Kamouraska, sur le territoire couvert par votre journal L'Oie blanche, il y a toujours prière à Ville La Pocatière et Sainte-Anne-de-la-Pocatière. Mais là aussi, on ne prévoit pas tenir tête à la Cour suprême.
Dans les MRC de L'Islet et Kamouraska, les réunions des maires respectent le principe de la laïcité et débutent sans prière.
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