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La Saint-Vincent-de-Paul est toujours présente pour les plus démunis mais demeure encore méconnue

Rosalie Rhéaume
Cathédrale de Saint-Anne-de-La Pocatière

Collaboration spéciale, Rosalie Rhéaume, étudiante en Lettre et communication, Cégep de La Pocatière.

La quatrième édition de la guignolée de l’option Médias de La Pocatière se tiendra le 8 décembre prochain et les dons amassés seront remis à la Société de Saint-Vincent-de-Paul. Mais savez-vous ce qu’est vraiment la Société de Saint-Vincent-de-Paul et ce qu’elle fait pour la population ?

La Société de Saint-Vincent-de-Paul est un organisme communautaire laïc qui aide les personnes dans le besoin. Les objectifs des bénévoles sont, avant tout, de servir et aider les pauvres sans égard pour leur sexe, leur orientation sexuelle ou leur état de santé.

Un autre de leurs objectifs est de promouvoir la dignité des personnes nécessiteuses selon les valeurs chrétiennes et les principes de la Société, tels qu’est décrits dans leurs Règles.

Les moins nantis ne se composent pas seulement de gens en situation monétaire précaire, mais aussi de ceux qui souffrent de dépendances aux drogues, à l’alcool, aux jeux ainsi que plusieurs vivant une souffrance mentale ou physique.

Même les personnes qui travaillent, mais qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts peuvent être aidées. Selon la présidente de l’organisme madame Jacqueline Lord, 11 % des gens qui vont chercher de l’aide alimentaire au Québec ont un emploi.

La charité de la population

L’organisme est présent dans environ 140 pays répartis sur tous les continents et comprend environ 900 000 bénévoles, et ce, seulement au Canada. À La Pocatière, il compte 18 bénévoles à l’année, chiffre qui double quand vient le temps de Noël. Aucun employé n’est rémunéré,  ce qui a pour conséquence que l’argent des dons va entièrement à ceux qui le demandent.

De plus, la Société de Saint-Vincent-de-Paul de La Pocatière tient une friperie au sous-sol de la Cathédrale Sainte-Anne-de-La-Pocatière où les bénévoles vendent des vêtements, de la vaisselle et autre objet, et ce, tous les mercredis de 13 h à 17 h. Le tout sert bien évidemment à amasser des dons pour les paniers remis aux personnes dans le besoin.

Du début janvier au 8 novembre de cette année, 454 demandes d’aide ont été faites dans 145 ménages à La Pocatière et 16 575 $ en bons d’achat ont été remis pour la nourriture.


Un soutien plus que matériel

La SSVP ne se contente pas de soutenir les personnes financièrement ou avec de la nourriture, les bénévoles servent également de soutien moral important. Les pauvres sont parfois gênés de demander de l’aide et ont souvent honte, mais les bénévoles savent les mettre à l’aise et socialisent avec eux. Au bout d’un moment, « ils n’ont plus honte de dire qu’ils ont recours à la Société de Saint-Vincent-de-Paul », révèle Mme Lord.

Les bénévoles tiennent en compte la dignité des personnes dans le besoin et les traitent en conséquence.

Rappelons que la première année de la guignolée des Médias, en 2013, a permis d’acheter 5000 $ en bons d’achat tout en remettant 124 paniers de Noël aux demandeurs, contenant notamment une boîte de petits gâteaux préparés la veille de la distribution et un pain frais cuit.

Bref, la Société de Saint-Vincent-de-Paul représente un espoir pour toute la population, et non uniquement, pour les gens dans le besoin immédiat.


Du positif pour tous

Dans l’ère technologique actuelle, il est plus facile d’ignorer les nombreuses demandes d’aides, mais,  heureusement, les organisations comme la Société de Saint-Vincent-de-Paul sont là pour rappeler à certains mieux nantis que plusieurs nécessitent leur aide.

Les pauvres ont véritablement besoin d’une voix et cet organisme en est visiblement une. Jacqueline Lord est ainsi sans équivoque : « nous parlons pour les pauvres. »


 

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