La structure du barrage de la rivière Trois Saumons considérée un risque pour les milieux naturels

La structure du barrage de la rivière Trois Saumons représente désormais un risque pour les milieux naturels qui l’entourent à la suite d’un bris survenu en 2020. La MRC de L’Islet a commencé à mettre en œuvre un projet en deux phases qui vise à déterminer les actions à poser pour la préservation des milieux naturels .

Responsable de l’application du règlement sur la protection des rives, du littoral et des plaines inondables, la MRC de L’Islet a souhaité informer la population de l’état du barrage. Deux espèces fauniques d’importance sont présentes à proximité du barrage de la rivière Trois Saumons, soit l’éperlan arc-en-ciel (population désignée vulnérable) et l’anguille d’Amérique (espèce susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable). S’il advenait que le barrage s’effondre, la frayère à éperlans arc-en-ciel serait menacée.

En écologie, une espèce vulnérable (ou préoccupante) est une espèce en péril car ses caractéristiques biologiques la rendent particulièrement sensible aux menaces liées aux activités humaines ou à certains phénomènes naturels.

Mme Aurélie Bousquet, chargée de projet à la MRC de L’Islet, a présenté les détails concernant les phases du projet. La première phase, amorcée en 2023, consistait à réaliser des études sur les espèces et les milieux naturels présents dans la zone, sur la quantité de sédiments accumulés en amont du barrage, sur le comportement du cours d’eau et sur la composition de la structure.

Cette première phase a été soutenue financièrement par la Fondation de la faune du Québec, la Fondation Héritage Faune et le gouvernement du Québec. Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs a participé dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de restauration et de création de milieux humides et hydriques – Volet 1 (découlant de la Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques du Québec adoptée en juin 2017), ainsi que par son Fonds dédié régional (administré par la Fondation de la faune du Québec).

La seconde phase consistera éventuellement en la suppression du barrage et en l’amélioration des milieux naturels de ce secteur. En supprimant les barrages, de nombreux avantages peuvent être débloqués ce qui permet d’ avoir un impact positif à la fois sur l’écosystème et sur les communautés humaines qui dépendent de rivières saines.