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«La taxe foncière est hors de contrôle»

Michel Chassé - L'Oie blanche

Président de l'Association des propriétaires fonciers du Québec, M. Louis Giasson, de Saint-Jean-Port-Joli, dénonce l'attitude de la Fédération Québécoise des Municipalités du Québec qui a annulé l'atelier sur la fiscalité municipale prévu à ses 72e Assises annuelles: «Alors que le plus important regroupement de maires au Québec aura lieu les 26, 27 et 28 septembre, la FQM a bêtement annulé cet atelier. On pourrait croire que son président, M. Bernard Généreux, veut éviter un débat qui dérangerait le PQ, un parti dont il a déjà défendu les couleurs».

Outre M. Giasson, Mme Diane Lachaine et M. Yvon Robert, respectivement vice-présidente et administrateur de l'APFQ, déplorent le manque de volonté et de courage des politiciens, les accusant de revenir avec de vieux projets de solutions rejetés par les contribuables, comme le report de l'impôt foncier (PRIF): «C'est une farce. On ne peut plus laisser passer cet aveu d'impuissance. Il faut exiger qu'ils se mettent au travail. Les politiciens de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick ont eu le courage de s'attaquer au problème et de le régler à la grande satisfaction de leurs citoyens» affirment-ils.

Pelletage immoral

L'APFQ reproche au gouvernement péquiste d'avoir mis fin à la péréquation pour fin de taxe scolaire, pelletant ainsi 600 millions$ dans la cour des commissions scolaires... qui refilent la facture aux propriétaires fonciers! Et selon M. Giasson, l'augmentation de la taxe scolaire va se poursuivre encore au cours des deux prochaines années.

«De plus, en menaçant de mettre au pas les commissions scolaires, Québec fait semblant de régler un problème qu'il a lui-même créé» ajoute M. Giasson.

Pour l'APFQ, le problème ne se limite pas à la taxe scolaire. Il découle plutôt des taxes basées sur la valeur au rôle d'évaluation: «La valeur d'une propriété n'a rien à voir avec un partage équitable des dépenses publiques: pourtant, elle sert de base pour une importante tranche de la taxation. Certaines municipalités se mettent même au service des promoteurs pour grossir leur assiette fiscale».

L'APFQ exige que le gouvernement attaque de plein fouet la question de la fiscalité municipale: le compte de taxes repose toujours sur la valeur des propriétés et non sur la juste contribution des citoyens à défrayer les services publics: «S'il est urgent d'abolir la taxe scolaire parce que les élus du monde de l'éducation ne représentent plus personne, il s'avère tout aussi pressant de forcer les municipalités à revoir l'utilisation d'un impôt foncier et à se tourner vers la tarification de leurs services sur des bases plus justes» de conclure les représentants de l'APFQ.

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