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LA VENTE DES ÂMES


Ames_bedeau
La vente des âmes 2013 aura lieu les dimanche 6, 13, 20 et 27 janvier 2013. Merci à tous ceux qui contribuent à la conservation du patrimoine religieux de la Paroisse de St-Antoine de l'Isle-aux-Grues.

La plus vieille tradition qui a été conservée à l'Isle-aux-Grues s'appelle la Vente des âmes, qui consiste à vendre des objets à la criée au profit de la Fabrique. Cette activité a lieu les quatre dimanche de janvier.

Cet encan a débuté en 1836 par la vente de blé et de viande donnés par les paroissiens et vendus à la criée pour la somme de 3 livres 17 chelins. La coutume veut que le marguillier en charge fasse sa tournée au début de l'année pour la quête de l'Enfant-Jésus et les paroissiens donnent des effets au lieu d'argent.

En plus de la viande et du blé, on ajoute les années suivantes: de l'anguille, de la morue salée, du blé d'inde ainsi que des pois, choux, laine, moutons, filasse, savon, etc...

A partir de 1847, seulement l'argent de la quête de l'Enfant-Jésus est versé directement au compte de la fabrique tandis que les montants des effets recueillis et vendus à la criée servent à payer des services pour les âmes du purgatoire, au coût de 5 chelins chacun. A l'époque, la criée se faisait dans la maison du bedeau située derrière le cimetière actuel.

On donne à cette coutume le nom d'Oeuvre des âmes. L'argent recueilli est déposé dans un compte à part. Bientôt, le curé n'a plus le temps de chanter tous les services durant l'année et l'argent commence à s'accumuler. En 1899, le curé commence à emprunter à cette source pour balancer son budget. Plus tard, l'évêque interdira cette pratique; les services doivent être chantés d'abord. C'est le père Egide Sénéchal, curé en 1979, qui va trouver la solution, on augmentera de façon substancielle le tarif pour chaque service et ainsi on pourra ainsi utiliser l'argent pour la Fabrique.

La vente commence au début de janvier et dure quatre dimanches de suite. On réserve les plus beaux objets pour être vendus à l'aide de billets soumis à un tirage au sort, qu'on nomme La rafle pour les âmes.

Aujourd'hui, la vente a subi quelques changements, mais on la pratique avec le même esprit qu'autrefois. On a délaissé la maison du bedeau pour le sous-sol de la sacristie, après sa construction en 1888. Cette atmosphère enfumée était réservée aux hommes et le curé Tardif interdisait même aux femmes d'y aller.

La vente  a maintenant lieu à la salle communautaire. L'atmosphère a complètement changée puisque c'est à présent une réunion de familles. Les produits mis à l'enchère sont aussi très différents. On a commencé vers 1950 à solliciter les marchands de Montmagny et de la région. Ceux-ci donnent avec plaisir de une foule de produits dont la vente obtient deux ou trois fois leur valeur marchande.

Depuis quelques années, on a ajouté à cette vente l'organisation d'un repas chaud après la messe. Ce repas est entièrement fourni par des bénévoles et c'est presque toute la paroisse qui se retrouve en famille pour s'amuser et fraterniser.

En plus d'être une source de divertissement durant les dures semaines de janvier, cette vente rapporte plus du tiers des recettes de la fabrique, soit environ 13000$ par année.

Photo: Joseph Gagné (1862-1945) en compagnie du curé Hercule Nicole. Son fils Joseph dit Peton va le remplacer ensuite durant de nombreuses années comme l'encanteur de la paroisse.

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