Un accident est si vite arrivé ! Jean Gendreau, propriétaire d'un commerce à Montmagny, sait très bien ce que cette expression populaire signifie puisqu'au fil de sa vie le sort s'est acharné sur lui à trois reprises. Mieux que personne, il sait aussi que la vie après l'accident commence par la réadaptation.
Le dernier accident en date est survenu le 28 janvier à Saint-Zénon, au nord de Joliette. Ce passionné de motoneige participait alors à une excursion avec sept autres personnes. Le groupe revenait de l'Abitibi. M. Gendreau roulait à 37 km/h dans le sentier lorsqu'en raison d'une mauvaise signalisation, dit-il, «j'ai vu la courbe à la dernière minute».
Trop tard, le motoneigiste a tenté d'éviter le choc, il s'est soulevé et est retombé au sol, mais la machine a frappé un mur de terre gelée. «J'ai attendu les secours sur place pendant une heure et demie» raconte M. Gendreau, lors d'un entretien téléphonique depuis le Centre de réadaptation physique Chaudière-Appalaches, à Charny, où il poursuit le réapprentissage des gestes de la vie quotidienne.
Traumatismes
L'homme d'affaires a subi des fractures au poignet gauche, au haut de l'humérus droit (l'os du bras relié à l'épaule) et au haut du tibia droit, cassé en plusieurs morceaux. À l'hôpital de Joliette, les chirurgiens ont effectué les premières interventions chirurgicales. Puis, le patient a été transféré à Montmagny, mais, devant la complexité du cas, il a aussitôt été transporté au Centre de l'Enfant-Jésus à Québec, où l'on a changé l'implant à l'épaule et réalisé l'intervention à la jambe.
En fauteuil roulant depuis maintenant trois mois, Jean Gendreau est arrivé au CRDP Chaudière-Appalaches le 26 février. C'est là qu'il réside en permanence et qu'il poursuit ses séances quotidiennes de réadaptation, entouré de spécialistes. «Je fais 2 à 3 séances de physiothérapie par jour, à raison d'une heure à la fois, sans compter les exercices qu'il doit pratiquer lui-même.
Monsieur Gendreau craint-il des séquelles permanentes ? «On ne peut jamais savoir. Les médecins ont dit que la fracture à l'humérus a une chance sur deux de guérir complètement. J'ai confiance de retrouver mes capacités» dit-il.
Bon moral
D'une semaine à l'autre, le convalescent intègre de nouveaux mouvements au fur et à mesure que le médecin donne son autorisation. «Le pire est passé, maintenant c'est une question de temps» lance M. Gendreau qui, à travers tout cela, conserve un bon moral. L'homme n'est pas le genre à s'apitoyer sur son sort. «J'en vois des pires que moi» constate le commerçant qui continue de voir à la gestion de son magasin Stéréo Plus par téléphone. Il compte aussi sur ses employés. C'est important pour lui de se garder actif.
Monsieur Gendreau est d'autant plus heureux qu'il a effectué sa première sortie à son domicile au cours de la fin de semaine du 21-22 mars. Une ergothérapeute a visité sa demeure pour spécifier les améliorations temporaires (rampe d'accès, etc,) qui devront être apportées en prévision de son retour définitif à la maison. Lors de notre entretien, en mars, le Magnymontois s'attendait à recevoir son congé vers la mi-avril. Il continuera cependant de recevoir les services du CRDP-CA, à l'externe à raison de trois à quatre fois par semaine. Il s'attend de quitter sa chaise roulante vers le 15 mai. Après quoi, on lui fera une attelle pour lui permettre de refaire ses muscles, il devra alors utiliser une marchette.
Des services exceptionnels
En terminant, Jean Gendreau, a tenu à souligner la qualité exceptionnelle des services offerts au CRDP-CA. «On peut se compter chanceux d'avoir ce centre» a-t-il mentionné, en invitant les gens à soutenir financièrement la Fondation du CRDP-CA. Une bonne occasion se présente avec l'événement Clin d'il sur la mode qui aura lieu le 19 avril à la salle Edwin-Bélanger de Montmagny.
Photo : Jean Gendreau photographié en train d'effectuer des exercices au poignet gauche. (Photo:CRDP-CA)