La Ville de Lévis accueille avec déception la décision rendue récemment par la Cour suprême du Canada de ne pas l'autoriser à être entendue dans le dossier de l'aérodrome de Pintendre.
En effet, la Cour suprême du Canada a refusé d'entendre l'appel de la Ville qui s'en prenait aux propriétaires de l'aérodrome, car la décision de la Cour d'appel du Québec, rendue au mois de septembre dernier, aura ainsi été le dernier mot dans cette saga.
Rappelons que l'automne dernier, la Cour d'appel imposait à l'aérodrome de Pintendre le paiement d'une amende pour avoir construit un bâtiment sans permis municipal tout en donnant raison à la propriétaire des lieux, M. Albertine Leclerc, qui invoquait le champ de compétence fédérale concernant le parachutisme pour justifier ses activités.
Bien entendu, à la suite de cette décision, la Ville prendra les prochains jours pour analyser les autres options s'offrant à elle et donnera plus de détails lors de l'assemblée du conseil de la Ville qui aura lieu le lundi 27 mai prochain.
C'est depuis 2012 que la Ville et les résidents du secteur Pintendre mènent une lutte afin de faire cesser les activités de parachutisme, considérées comme une nuisance pour le voisinage.
Le nombre élevé de décollages et d'atterrissages ainsi que le bruit généré par les opérations de l'aérodrome de Pintendre provoqueraient l'irritation de nombreux propriétaires avoisinants.
De nombreuses plaintes ont d'ailleurs été enregistrées à ce sujet au cours des dernières années concernant les désagréments occasionnés par les activités de parachutisme.
Pour la Ville de Lévis, cette situation est déplorable et résulte du non-respect de certains règlements municipaux.
De ce fait, cette dernière n'entend pas en rester là et continuera d'appuyer les citoyens de Pintendre dans cette lutte.
Elle réitère toutefois qu'elle ne s'est jamais opposée à la présence d'un aérodrome dans le secteur de Pintendre, mais plutôt aux activités accessoires qui, de son point de vue, ne sont pas au cœur de l'aéronautique.
La Ville estime donc que son règlement de zonage, qui interdit le parachutisme à l'aérodrome de Pintendre, devrait avoir préséance sur la compétence fédérale en matière d'aéronautique.