Crédit photo: Martine Milette
Un béluga a été trouvé mort sur la rive du fleuve près du quai de Rivière-Ouelle le jeudi 21 août. Selon Pêches et Océans Canada, c'est le sixième mammifère marin de cette espèce à avoir été rapporté échoué à l'est de Saint-Jean-Port-Joli et dans l'estuaire du Saint-Laurent en 2014. Ces décès prématurés sont alarmants puisque le nombre de cas répertoriés sont en hausse depuis une dizaine d'années affichant une décroissance de presque 15% de la population évaluée seulement à environ 1000 individus pour la zone.
Le Béluga découvert est un juvénile puisque seul le béluga adulte est blanc; les nouveau-nés sont bruns ou gris foncé et pâlissent pour devenir totalement blancs entre six et huit ans. Un béluga adulte peut peser 1900?kg et mesurer entre 2,6 et 4,5?m. La carcasse fera l'objet d'études afin de déterminer la cause du décès. Des mesures et des échantillons ont été prélevés à cet effet par des bénévoles du Réseau québécois d'urgences pour les mammifères marins (RQUMM).
Selon l'Institue Maurice Lamontagne qui est un des principaux centres francophones de recherche en sciences de la mer au monde ; «Les facteurs identifiés pouvant contribuer aux morts précoces et expliquer les carences au rétablissement de l'espèce dans le Saint-Laurent sont : la diminution des ressources alimentaires, le dérangement par les activités humaines, la pollution par des contaminants de BPC, DDT, de mercure et de plomb et la dégradation de l'habitat par le réchauffement climatique.»
Le béluga peut vivre 75 ans ou plus. Les mâles atteignent leur maturité sexuelle entre 12 et 14 ans et les femelles, entre 8 et 14 ans. Environ tous les trois ans, la femelle donne naissance à un baleineau vers juillet ou août, après une période de gestation de 14 mois et demi. Ils s'orientent et trouvent leurs proies grâce à l'écholocation.
Le RQUMM demande à la population de composer le 1 877-7baleine (1 877 722-5346) pour aviser leur service de recherche lorsqu'une carcasse de béluga ou autre mammifère marin est repéré. Cela est essentiel afin d'aider à comprendre les causes de déclin accéléré des bélugas.
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