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Le Bloc Québécois rappelle au gouvernement libéral l'importance de la Davie

Le 1er juillet dernier, alors que bon nombre de Québécois avaient encore l’esprit occupé à déménager, le gouvernement libéral a annoncé l’achat d’un traversier construit en Espagne, le NM Villa de Teror pour assurer le transport entre les Îles-de-la-Madeleine et l’Île-du-Prince-Édouard.

La députée de Beauport-Limoilou, Mme Julie Vignola, responsable du dossier de l’Approvisionnement et des Opérations gouvernementales pour le Bloc Québécois, s’interroge sur la pertinence de cette décision puisque, selon elle, l’annonce rappelait que la Davie s’était vu promettre qu’elle construirait les deux traversiers pour les Îles-de-la-Madeleine.

Malgré tout, elle estime que les annonces et promesses verbales se multiplient, sans qu’il y ait de véritables confirmations écrites.

Toujours selon la députée de Beauport-Limoilou, cette annonce mine les efforts d’amélioration et d’efficience recherchés par l’industrie navale et prônés par les Chantiers Davie à Lévis.

En prenant cette décision, la députée estime que le gouvernement Trudeau fragilise une fois de plus un secteur économique de la plus haute importance au Québec.

« Pourquoi acheter un traversier en sachant qu’il faudra le vendre dans 5 ans, lorsque la Davie aura terminé de construire le traversier devant remplacer le NM Madeleine? Le navire provient d’une compagnie ayant fait faillite. Il n’a été utilisé qu’une seule année et il est déjà en vente. Construit à partir de 2008, il ne répond même pas aux normes actuelles. Pourquoi ne pas louer un bateau durant ces 5 années, ce qui serait beaucoup moins onéreux! », a demandé Julie Vignola.

Des questions se posent, car selon elle, l'achat d'un bateau ferait craindre le pire.

« À qui le gouvernement vendra-t-il le bateau, dans 5 ans ?  La crainte est qu'il soit vendu pour une bouchée de pain à la CTMA, entreprise qui gère la traversée vers les Îles-de-la-Madeleine.  Si tel est le but de la transaction annoncée récemment, les impacts seraient multiples et négatifs. L'achat est au minimum 5 fois plus dispendieux que la location. Les expériences des dernières années ont été amères et excessivement coûteuses au niveau des traversiers achetés à la hâte à l'étranger; pensons simplement au F-A Gauthier et à l'Apollo – réels gouffres financiers.  Si le gouvernement achète puis revend le bateau à la CTMA, cela impliquera qu'il ne faudrait construire qu'un seul traversier au lieu de deux. La Davie aurait donc un traversier de moins à construire. En achetant le traversier espagnol, non seulement il n'y a aucun retour sur achat pour l'économie d'ici, mais il y a de grands risques de pertes d'emplois pour la Davie et ses fournisseurs au bout des 5 années », a conclu la députée responsable du dossier de l'Approvisionnement et des Opérations gouvernementales pour le Bloc Québécois.

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