Nous avons appris cette semaine, suite à une entrevue avec le relationniste Alexandre Noël, à la direction des communications au Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ) duquel relève l'institution que : « La fermeture du campus de l'ITA de La Pocatière n'est pas et n'a jamais été envisagée. » Voilà une chose de réglée! Du moins pour l'instant.
Devant la diminution marquée d'entrées aux études à l'ITA, le transfert des responsabilités du directeur général vers le sous-ministre associé ainsi qu'aux deux directeurs, jumelé aux demandes du MAPAQ d'arriver à : une meilleure répartition des charges de travail, une meilleure gestion du temps supplémentaire et à l'optimisation des frais de fonctionnement, à quand un changement de directive pour le maintien de l'ITA à La Pocatière pourrait-on se demander? Ceci s'inscrit dans un contexte où le gouvernement s'est attaqué résolument à l'assainissement des dépenses publiques, faut-il le rappeler. Ces genres de demandes de rationalisation et d'optimisations dans les services publiques sont déjà la tendance au goût du jour et le menu ne semble pas être sur le point d'être révisé par Québec.
Situé à quelques pas de l'ITA, cmatv a demandé à monsieur Claude Harvey, directeur général du cégep de La Pocatière qui a aussi à composer avec les mêmes types de demandes par le Ministère de l'Éducation des Loisirs et du Sport (MELS) quelles solutions pourraient être considérées par l'établissement qu'il dirige pour atteindre les objectifs. La réponse fut tout aussi étonnante qu'audacieuse.
Le cégep de La Pocatière tend la main à son voisin, l'ITA pour un regroupement. Rien de moins! « Les administrateurs et les dirigeants du Cégep à La Pocatière sont convaincus qu'il existe une opportunité de parvenir à une meilleure efficacité en rapprochant la gestion des deux établissements collégiaux de la ville, soient le Cégep et l'ITA de La Pocatière. Depuis 2009, de nombreuses démarches pour sensibiliser ses partenaires à ces gains de productivité ont été faites, cependant, seulement quelques ententes de services sont intervenues au niveau parascolaire, notamment pour les sports, ce qui est déjà bien.» , de mentionner M. Harvey.
L'administrateur poursuit : « Les opportunités de gains d'efficacités sont nombreuses et souhaitables. Simplement en éliminant plusieurs fonctions administratives en doublon, cela générerait des économies et permettrait d'optimiser plusieurs services de soutien à l'enseignement tels : conseillers pédagogiques, ressources humaines, centres d'aides, plusieurs services directs et indirects, entretien des bâtiments, informatique, communications corporatives, activités de recrutement et promotion au Québec et à l'international (...). »
Il semble évident que les avantages d'un regroupement indiquent la voie à suivre pour au moins l'un des deux centres d'enseignement postsecondaire. Reste à voir l'ouverture des syndicats sur cette idée? Des négociations aux conventions collectives sont prévues en 2015. Permettront-elles de possibles intégrations?
La réflexion exposée par M. Harvey semble avoir de profondes racines et la divulgation publique de celle-ci risque de remuer l'arbre éducationnel de niveau collégial à La Pocatière. Voyons voir si des fruits en tombent.