C’est le jeudi matin 29 novembre dernier qu’une publicité Facebook annonçait la venue d’un marchand itinérant originaire de Laval afin de tenir, prochainement, une Méga vente de liquidation de manteaux au Centre Bombardier.
Il va sans dire que cette nouvelle a eu l’effet d’un tsunami parmi la communauté des gens d’affaires de La Pocatière.
Principalement, ce sont les entrepreneurs de commerce de détail, qui ont été stupéfaits de la décision, puisque Ville La Pocatière, qui gère le complexe récréatif, est vigoureusement engagée à défendre les intérêts et la prospérité de son milieu, par exemple lorsqu’il est question d’attirer des contrats pour l’usine Bombardier, de voir à la conservation de l’ITA et du Cégep, ou encore à maintenir la stabilité et la pérennité des services de son hôpital.
« Qu’en est-il donc de la protection du secteur économique de la vente au détail si la ville accepte de dérouler le tapis rouge en pleine période d’achalandage à un compétiteur direct dans un marché déjà très bien desservit par des entreprises locales? », se questionnent les gens d’affaires du secteur.
Pour plusieurs marchands locaux, ce temps de l’année marque la jonction entre la rentabilité et la précarité. Le geste locatif que la ville semble minimiser, risque de se conclure par une baisse de l’offre commerciale en mettant en péril la survie de certains commerces.
« Des commerçants de La Pocatière demandent donc l’appui des élus de leur ville afin d’infirmer cette décision et de se pencher sur une sérieuse réflexion visant la mise en place d’une politique qui contribue au maintien de l’offre et au développement économique de la ville. En reconnaissant la contribution et l’apport immenses du secteur de la vente au détail et des services, cette politique soutiendra la capacité de rétention et d’attractivité que doit avoir notre milieu. Cette réglementation doit protéger ce secteur d’activité économique et prévoir des mesures afin de limiter la dégradation de l’offre », de déclarer Marc Dionne, propriétaire de la boutique L’Échiquier.
En résumé, les commerçants demandent aux dirigeants de Ville La Pocatière de considérer avec autant d’importance et de mettre autant de fougue à défendre leurs secteurs d’activité socio-économique qu’ils en accordent aux autres dossiers prioritaires, décrits plus haut.
« Advenant que la ville ne revienne pas sur sa décision, faut-il en conclure que le Centre Bombardier s’apprête à devenir un centre commercial? », de conclure M. Dionne.
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