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Le Centre Rousseau fait bande à part

La plupart des arénas au Québec se trouvent directement à la charge des municipalités, engendrant des déficits annuels d'opération qui varient d'une place à l'autre et peuvent même s'avérer importants dans certains cas.

Mais sur la Côte-du-Sud, un aréna fait bande à part depuis son ouverture en décembre 1984: le Centre Rousseau de Saint-Jean-Port-Joli.

Organisme sans but lucratif géré par des administrateurs bénévoles, le Centre Rousseau génère un budget annuel... équilibré de quelque 450 000$: «Certaines années, nous accusons un léger déficit d'opération. D'autres années, nous terminons l'exercice financier avec un surplus. En bout de ligne, tout s'équilibre. Mais c'est sûr que nous devons gérer de façon très serrée» d'expliquer M. Gaétan Caron, le directeur général du centre.

La Municipalité soutient le centre en lui versant une aide financière directe de l'ordre de 30 000$ à chaque année. La Municipalité appuie également le Hockey mineur le Club de patinage artistique, deux organismes qui louent la glace de l'aréna. Mais il n'en reste pas moins que le Centre Rousseau fait bande à part avec son budget équilibré, l'un des rares au Québec.

Pendant longtemps, le Centre Rousseau fut le seul aréna, ou l'un des seuls, à fonctionner de la sorte dans la province. Mais semble-t-il que son modèle se répand de plus en plus.

Saint-Pamphile

En opération depuis 1975, l'aréna de Saint-Pamphile a toujours été à la charge de la Municipalité. Au cours des deux dernières années (2013 et 2014), cette infrastructure a généré des déficits d'opération d'un peu plus de 130 000$.

La Pocatière

Géré à l'origine par une corporation indépendante, le Centre Bombardier de La Pocatière figure aujourd'hui au budget de la Ville. Le dernier exercice financier montre des dépenses de 779 290$ contre des revenus de 264 400$ pour un déficit d'opération de l'ordre de 515 000$.

M. Sylvain Hudon, maire de Ville La Pocatière, rappelle qu'il est difficile et hasardeux de comparer avec d'autres municipalités: «Chacun a ses politiques et ses manières de faire. Au Centre Bombardier, nous disposons de deux salles à louer, ce que d'autres n'ont pas».

M. Hudon estime que le taux d'occupation du centre est bon: «Nous essayons d'augmenter l'utilisation du bâtiment tout en diminuant les dépenses. Mais il ne faut pas oublier qu'un tel centre fait partie des services demandés par la population et qu'il favorise la venue et la rétention de nouveaux résidents. Une telle bâtisse ne peut pas être rentable: elle peut être la moins déficitaire possible. Mais je persiste à croire qu'il s'agit d'une infrastructure essentielle à notre milieu» conclut-il.
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