En mesurant le chemin parcouru, le Centre de formation en entreprise et récupération de Bellechasse (CFER) établi à Saint-Raphaël, avait de quoi célébrer avec fierté ses 20 ans d’existence le 24 octobre dernier.
Il y a 20 ans naissait une école-entreprise qui a su faire la différence pour des centaines d’élèves ne pouvant poursuivre leurs études secondaires régulières, indique le directeur de l’établissement, Yvan Fortier. Non seulement un milieu de vie, «mais une école-entreprise devenue un leader dans son domaine» ajoute Gaston Caron, présidente du conseil d’administration du CFER.
Pourtant, à l’élaboration du projet en 1996, tout était à faire, se rappelle Aline Létourneau, qui travaillait alors aux services éducatifs de la défunte Commission scolaire de Bellechasse. «On avait parfois l’impression de s’engager dans le néant» avoue la première directrice du CFER. Il fallait bâtir le programme, trouver un créneau et des locaux, recruter les enseignants qui devaient venir sur une base volontaire, espérer avoir des élèves, etc, confie Mme Létourneau. «On a reçu 30 élèves la première année. C’était fascinant de les voir embarquer dans un tel projet» de poursuivre la pionnière.
Au fil du temps et de l’énergie déployée par les successeurs, l’école aménagée dans l’ancien couvent de Saint-Raphaël, a pris sa place, poursuivant sa mission de former des jeunes qui ont des capacités manuelles en leur donnant confiance en l’avenir.
Les élèves proviennent en grande partie des écoles secondaires de Bellechasse. Il y en a aussi quelques-uns de la région de Montmagny. Aujourd’hui, le CFER accueille 50 élèves «mais nous pouvons en recevoir jusqu’à 70», note Yvan Fortier.
44 000 ordinateurs recyclés
L’école-entreprise œuvre principalement dans le recyclage et le reconditionnement de matériel électronique. Les élèves ont ainsi contribué à recycler 44 000 ordinateurs depuis la création du CFER grâce notamment à la participation d’un partenaire majeur, l’OPEQ (Ordinateurs pour les écoles du Québec).
En terminant, deux anciens élèves ont témoigné, se disant heureux de leur emploi. L’un d’entre eux est même propriétaire de sa propre entreprise. Comme quoi, même quand le parcours est difficile, on peut réussir.