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Le Chef du Bloc québécois de passage à La Pocatière

Crédit photo- Chambre des communes du Canada

En visite à l’usine d’Alstom à La Pocatière, le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, a lancé un appel clair à Ottawa qu’ il est temps d’investir massivement dans les infrastructures de transport collectif, et ce, en misant sur l’expertise québécoise.

Profitant du contexte économique incertain, marqué par une guerre tarifaire menée par Donald Trump et la menace d’une récession, monsieur Blanchet propose que le gouvernement fédéral double le financement dédié au transport en commun sur dix ans. Il souhaite également que ce financement inclue un volet spécifique pour l’entretien des infrastructures existantes.

Mais au-delà de l’investissement, le Bloc veut des garanties concrètes pour le Québec. Il entend déposer un projet de loi qui obligerait Ottawa à privilégier les fournisseurs locaux et à maximiser les retombées économiques régionales dans les appels d’offres et programmes fédéraux, une mesure inspirée du Buy American Act.

La Buy American Act est une loi américaine qui régit tous les biens achetés par les organismes gouvernementaux fédéraux des États-Unis tels que des articles, matériaux ou fournitures dont la valeur est supérieure au seuil de micro-achats, actuellement établi à 10 000 $ américains. En vertu de cette loi, tous les biens acquis servant à l'usage public doivent être fabriqués aux États-Unis

Le chef bloquiste insiste aussi sur le respect des compétences du Québec. Selon lui, les projets doivent être choisis et pilotés par le gouvernement québécois et les municipalités, sans ingérence partisane d’Ottawa. Une position d’autant plus cruciale pour des projets phares comme le tramway de Québec ou le futur train à grande vitesse.

L’usine Alstom de La Pocatière, spécialisée dans la fabrication de matériel roulant, est au cœur de cette vision. M. Blanchet dénonce le paradoxe où les travailleurs de cette usine sont représentés par un député conservateur fédéral, un parti qui s’oppose farouchement au financement du tramway de Québec.

« Ces travailleurs pourraient perdre un contrat de près de 600 millions de dollars, représentant des années de stabilité. Le Bloc Québécois, lui, choisira toujours les travailleurs du Québec », a affirmé M. Blanchet.

En somme, le Bloc voudrait que chaque dollar investi en transport collectif serve non seulement à moderniser nos infrastructures, mais aussi à soutenir l’économie québécoise et ses travailleurs.

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