La Table régionale du sud de l'estuaire moyen s'est donnée un nom, le Conseil du Saint-Laurent, et un logo. De gauche à droite: Françoise Bruaux, directrice du Comité ZIP du Sud-de-l'Estuaire, Véronique Nolet, coordonnatrice régionale pour les territoires côtiers des MRC de Montmagny et de L'Islet, Esther Blier, coordonnatrice pour les MRC de Kamouraska et de Rivière-du-Loup et François Gagnon, président du Comité ZIP du Sud-de-l'Estuaire.
Manifestement, le fleuve Saint-Laurent constitue une préoccupation majeure pour la population riveraine. À preuve, il a fallu procéder à des élections pour combler certains des 24 sièges formant le Conseil du Saint-Laurent, la Table de concertation régionale couvrant la région du Sud de l'estuaire moyen, correspondant au territoire côtier des MRC de Montmagny, L'Islet, Kamouraska et Rivière-du-Loup.
Cet intérêt est perçu comme un bon signe par Françoise Bruaux, directrice du Comité ZIP du Sud-de-l'Estuaire, et témoigne du fait que le Saint-Laurent est au cur de la vie des communautés riveraines, a-t-elle confié à l'occasion de la naissance officielle du Conseil du Saint-Laurent.
Troisième à voir le jour, cette Table de concertation pour la gestion intégrée du Saint-Laurent se penchera sur des enjeux régionaux tels que les risques côtiers (érosion), le port de Cacouna, le dragage des marinas, l'accès au fleuve, mais aussi sur des enjeux nationaux, notamment la contamination de l'eau, les espèces aquatiques envahissantes et l'augmentation des niveaux de l'eau. «L'objectif est de se doter d'un plan d'action régional pour être en mesure de protéger et de mettre en valeur notre fleuve», a déclaré François Gagnon, président du Comité ZIP du Sud-de-l'Estuaire, lors de l'inauguration de la Table, le 15 mai, au Musée maritime du Québec, à L'Islet.
La démarche
La première rencontre du Conseil du Saint-Laurent aura lieu en juin, a précisé Mme Bruaux. Celle-ci permettra aux membres d'apprendre à se connaître et ensuite d'examiner les règles de fonctionnement de la Table qui, du reste, aura la liberté d'évoluer à sa guise. La démarche comprend quatre étapes, soit la réalisation d'un portrait régional du Saint-Laurent, l'établissement d'un diagnostic de la situation par rapport aux principaux enjeux régionaux, l'élaboration d'un plan d'action et la mise en uvre d'un plan de gestion intégrée régional.
Le Conseil du Saint-Laurent devra livrer son plan d'action au ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec en juillet 2018.
Choisi pour mettre sur pied cette Table régionale, le Comité ZIP du Sud-de-l'Estuaire a aussi obtenu une subvention de 625 000 $ du ministère sur cinq ans pour lui permettre de réaliser son mandat.