Par voie de communiqué vendredi dernier, le Conseil régional de l’environnement Chaudière-Appalaches (CRECA) a salué l’annonce faite par le gouvernement du Québec, le 30 août dernier, qui octroie une protection administrative additionnelle de 14 km2 au Massif du Sud. Cette décision empêchera toute activité industrielle pouvant dégrader les milieux naturels jusqu’à la mise en réserve du territoire. De plus, l’organisme demandera de participer au comité qui aura le mandat de convenir des objectifs de conservation propres au territoire du Massif du Sud, et qui doit être mis sur pied prochainement.
Lors de cette annonce, le ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, M. Benoit Charrette, soulignait que la création d’aires protégées est l’un des meilleurs outils pour protéger les nombreuses espèces qui vivent sur notre territoire. Mme Josée Breton, directrice générale du CRECA dit que l’organisme «est confiant que le processus annoncé mènera vers une intention de mise en réserve en bonne et due forme.»
Le CRECA pourrait apporter une contribution essentielle au futur comité dans l’évaluation des objectifs de conservation, puisqu’il suit le dossier de la protection de la biodiversité du Massif du Sud depuis plus d’une décennie. Par exemple, le consensus régional qui avait émergé des consultations de 2012 proposait un ajout, non pas de 14 km2, mais de 15,5 km2 d’aires protégées au Massif du Sud. Une différence de 1,5 km2 peut paraître peu significative, mais il faut tenir compte que le secteur qui n’apparaît pas dans l’annonce de cette semaine couvre une partie de l’habitat de la grive de Bicknell, une espèce reconnue comme vulnérable au Québec.
Enfin, l’organisme tient des consultations régionales portant sur ce sujet depuis plus d’un an, et celles-ci laissaient entrevoir la possibilité d’inclure jusqu’à 6 km2 de plus que ce qui est prévu. Mme Breton ajoute que «le CRECA va poursuivre son travail de collaboration afin de faire en sorte qu’une aire protégée voit le jour au Massif du Sud.»
Enfin, le gouvernement du Québec a comme objectif d’atteindre 30 % de protection de son territoire, conformément aux cibles établies à l’horizon 2030 par le cadre mondial de la biodiversité.