Alors que M. Maurice Sénécal, préfet de la MRC de Lotbinière et président de la CRÉ de Chaudière-Appalaches s'inquiétait en début d'année de la coupure de son budget de 26% par le gouvernement (alors qu'il a déjà subi une coupure de 35% il y a deux ans), plusieurs citoyens et lecteurs doivent se réjouir à imaginer enfin un contrôle des hausses de taxes. Nombreux sont ceux qui pensent aujourd'hui que les enchevêtrements de structures éloignent du peuple l'argent remis à la société par les gouvernements et toutes ses instances, afin qu'il se perde plus facilement en chemin. Alors que le Québec est au pied du mur quant à son endettement, que de nombreux Québécois sans fonds de pension payent pour ceux des fonctionnaires, la guerre des clans est à nos portes. Il est peut-être urgent de s'inquiéter de la capacité à payer pour les services offerts dans notre social-démocratie si on veut les maintenir pour la génération future, avant de s'inquiéter de la perte de confort au sein de structures parfois énigmatiques garnies de semi-fonctionnaires.
C'est certainement triste pour les postes régionaux et le siège social à Montmagny mis en cause, mais des questions se posent. La multitude d'organismes de développement devient une hérésie dans un monde où il nous semble parfois que le coût en masse salariale imparti finit par dépasser les investissements réels dans les PME du milieu. Ne faut-il pas réellement se poser la question si certaines interventions de la CRÉ ne peuvent pas se faire par les MRC elles-mêmes?
Quand M. Sénécal invoque les ententes en termes d'immigration, d'économie sociale ou de développement agroalimentaire au cours d'une entrevue donnée le 16 janvier dernier à CMATV, il semble assez évident que le Québec vit un véritable problème de «structurite» aiguë. On n'y entend aucun argument solide et concret pour expliquer le besoin capital de son organisme dans ces domaines. Au contraire, plus l'entrevue se déroulait plus on semblait comprendre qu'avec une bonne synergie entre elles, les MRC pourraient rendre les mêmes services. Rappelons-nous pour l'anecdote qu'il y a quelques années lors d'un vox pop effectué par votre journal L'Oie Blanche, des citoyens rencontrés au centre-ville ou au centre d'achat pensaient réellement que la CRÉ était l'abréviation d'une secte! C'est vous dire à quel point ils ont su communiquer leur existence et leur rôle dans notre grande région!
Trop d'organisations de développement régionales ne deviennent-elles pas trop souvent des antennes gouvernementales au service des roitelets politiques pour assouvir leur besoin d'annonces prometteuses en période électorale? À quand une analyse pour une restructuration du développement des régions par des guichets uniques? Un grand CLD pour toute la grande région de la Côte-du-Sud par exemple.
La force coop, la solution!
Des citoyens de Cap-Saint-Ignace tiendront une rencontre d'information le dimanche 3 mars pour la création d'un camping coopératif dans leur village. Dans ce projet, l'appui de la population est primordial et au regard des nombreuses coopératives dans la région qui deviennent des institutions dans leur domaine, il est à souhaiter que la mobilisation autour de ce projet soit importante.