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Le coût du transport pour les activités de l'Arc-en-ciel a quadruplé depuis l'arrivée de TCA

L’Arc-en-ciel, regroupement de parents et de personnes handicapées à Montmagny a eu une bien désagréable surprise lors du changement des responsables du transport adapté au printemps dernier. On se souviendra que la MRC de Montmagny a pris la décision de retirer le contrat de Transbélimont et l’a délégué à l’organisme Transport collectif et adapté de la MRC de Montmagny (TCA) en février 2023. Depuis, plusieurs organismes, dont L’Arc-en-ciel, ont vu les tarifs de transport jusqu’à quadrupler, comme nous l’explique Maude Perreault, directrice générale : « La problématique que nous on a rencontré par rapport à ça, c’est pour la tarification pour nos activités. Donc on est parti d’un tarif d’environ 210$ pour nos activités à l’extérieur de Montmagny avec Transbélimont, et maintenant, la nouvelle soumission qu’on a eu, c’était au-dessus de 800$ pour faire nos activités. Par exemple, si on veut aller à l’extérieur du territoire, ici. Donc, on comprend que c’est quatre fois le prix que c’était. Ça vient vraiment diminuer notre capacité à offrir ces services qui sont hyper importants pour nos personnes en situation de handicap».

En plus d’offrir des services de répit, l’Arc-en-ciel propose des activités de socialisation et de loisirs aux personnes qui ont des handicaps qui leur permettent d’avoir un appartement et un travail. L’objectif est de créer un esprit de groupe, de communauté et de créer des amitiés. Parmi les activités organisées, une fois par mois, l’Arc-en-ciel offre une sortie à l’extérieur du territoire de Montmagny. Par exemple, une visite à l’Aquarium de Québec est prévue en juin. Un grand nombre des usagers de l’Arc-en-ciel n’ont pas la possibilité de faire ce genre d’activités si elle n’est pas organisée par l’organisme. Les moyens des usagers sont entre autre limités.

Dans le cas de la sortie du mois de juin, l’Arc-en-ciel a trouvé une solution, comme l’explique Mme Perreault : «Nous, notre solution a été d’aller avec le transport scolaire de Montmagny qui nous offre un tarif de 450$, ce qui est quand même acceptable comparativement à ce qu’on a eu avec le transport adapté. Mais ça implique que ce n’est pas un autobus adapté et que je ne peux pas emmener toutes les personnes que je voudrais emmener avec nous. Donc, j’exclus les personnes à mobilité réduite avec cette option. Si je veux les inclure, je dois payer le double du prix pour le transport. Derrière ça, la facture, ultimement, nous on n’a pas la faculté de l’absorber à 100%. Le coût de nos activités vont devoir augmenter pour nos personnes qui utilisent nos services. Ils ont déjà des revenus assez modestes. Ce n’est vraiment pas l’objectif. C’est de voir ce qu’on peut faire pour qu’on puisse offrir ces activités à nos membres».

Le calendrier des activités prévu pour le printemps et l’été a été maintenu au même tarif pour les usagers de l’Arc-en-Ciel. OK Pneus André Ouellet et le député Mathieu Rivest ayant accepté de palier au manque à gagner pour le transport. Par contre, le calendrier des activités pour l’automne risque d’être amputé de plusieurs sorties en raison de la hausse très élevée des tarifs.

TCA n’est pas propriétaire des autobus. Le fournisseur de services qui établit les prix, est Autobus Lapointe.

Le changement de fournisseur de services a causé d’autres situations problématiques pour l’Arc-en-ciel. À nouveau, écoutons Maude Perreault : «On a eu un moment dans la transition où c’était très difficile de faire concorder nos horaires de services avec le transport adapté. On l’avait un peu avant. On est pas les seuls. Il y a d’autres organismes qui ont des travailleurs, qui vont à l’école. C’est une organisation et une coordination qui,  on est conscient, demande beaucoup de travail. Mais ça reste quand même problématique. Par exemple, nous, on est ouvert de 8 h 30 à 16 h. Parfois le transport arrive vraiment trop tôt, des fois ils partent trop tard. On est prêt à vivre avec ce défi-là. On est prêt à l’accepter. Mais c’est pour la flexibilité de faire autre chose. Ils ont le droit d’avoir une vie sociale comme nous et c’est ce pour quoi on se bat en ce moment.»

Maude Perreault espère qu’une solution soit bientôt proposée pour que les membres de l’Arc-en-ciel aient droit à un calendrier d’activités intéressants pour l’automne et les années suivantes.

 

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