Tout au long de la course à la chefferie du Parti conservateur, qui a pris fin samedi soir dernier à Toronto, le député fédéral de Montmagny-L'Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, Bernard Généreux s'est abstenu de promouvoir la candidature de quiconque.
Il s'était d'ailleurs donné lui-même cette ligne de conduite en tant que président du caucus québécois. Toutefois, maintenant que le chef est connu, il tenait à faire savoir qui, selon lui, aurait dû occuper ce poste.
Lors de la course, le représentant local a appuyé la candidature de Lisa Raitt, députée de la circonscription de Milton en Ontario, née en Nouvelle-Écosse.
« Premièrement, elle avait mon appui parce que c'est une femme qui a démontré ses compétences en tant que leader, de plus, elle a une bonne connaissance des deux langues officielles. Tout comme notre chef intérimaire, Rona Ambrose, je suis persuadé que c'est une politicienne qui gagne à être connue et qui performerait de façon formidable sous les projecteurs. Son travail rigoureux en tant que critique des finances, est un atout inestimable à mes yeux. À mon avis, elle est celle qui pourrait le mieux redresser les finances du pays, lorsque Justin Trudeau aura fini de vider les poches des concitoyens. Le Canada est prêt pour une femme première ministre, » affirme M. Généreux.
« Nul doute que la députée sera repêchée par le futur chef pour mener à bon port ses projets ou encore pour faire partie de sa garde rapprochée. Elle a prouvé son savoir-faire en occupant successivement les fonctions de ministre fédérale des Ressources naturelles, ministre du Travail et ministre des Transports où son travail a été reconnu, » a souligné le député.
Néanmoins, il se rallie à la décision des membres de sa formation politique d'appuyer Andrew Scheer, cependant, avec celui-ci à la tête des conservateurs, selon un récent sondage Leger, le Parti conservateur ne récolterait que 23 % au Canada, 23 points derrière les libéraux de Trudeau qui récolteraient 46 %. Le résultat serait encore plus décevant au Québec pour les tories qui ne récolteraient que 8 % des intentions de vote avec Andrew Sheer, ce qui placerait Bernard Généreux dans une situation précaire pour la prochaine élection puisque les libéraux récolteraient 49 %. Rappelons que Bernard Généreux n'a remporté que par 272 voix le comté contre la libérale Marie-Josée Normand à la dernière élection fédérale de 2015.
Malgré tout, un soulagement pour Bernard Généreux
L'Élection d'Andrew Sheer à la tête de son parti est également un soulagement pour ce dernier puisque le Beauceron Maxime Bernier n'a pas été élu, lui qui prônait l'abolition pure et simple de la gestion de l'offre. Soulignons que monsieur Généreux avait clairement indiqué qu'il n'appuierait pas Bernier pour cette raison.
Bernard Généreux entend toujours défendre les mêmes idéaux auprès de ce chef. « Pour moi, la réalité et les enjeux propres aux régions du Québec doivent être connus des décideurs et je vais plaider en ce sens. Comme l'a dit à maintes reprises notre chef intérimaire, nous devons maintenant aller de l'avant, foncer. Notre prochain objectif est de renverser les libéraux en 2019, » a indiqué M. Généreux.
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