Le vice-président de l’Assemblée nationale du Québec et député péquiste d’Abitibi-Ouest, François Gendron était récemment de passage à Montmagny dans le cadre de la tournée « La démocratie pourquoi et pour qui » afin d’aborder les thèmes de la démocratie et du rôle de l’Assemblée nationale avec les jeunes du deuxième cycle de l’école Louis-Jacques Casault.
Questionné ensuite par CMATV Nouvelles au sujet des sondages et de la course qui se dessine entre les libéraux et les caquistes, laissant bon troisième le Parti québécois, le député a assuré ne pas s’inquiéter puisque la situation peut changer rapidement, car on ne connait pas l’avenir, notamment en terme d’enquête, d’intégrité et en terme de toutes sortes de situations.
Il a également rappelé qu’en quarante ans de militantisme de sa part au sein de la formation souverainiste, le parti avait été enterré une dizaine de fois et, malgré cela, le parti n’était pas mort et est loin de l’être d’ailleurs.
« C’est un très grand parti qui a marqué le Québec et qui a fait des réalisations extraordinaires et tous les jours, je peux m’abreuver sur des réalisations extraordinaires que le Parti québécois a accomplies, parce que c’est un parti respectueux de la volonté populaire, » a expliqué avec conviction le doyen de l’Assemblée nationale.
La radio de Québec agent officiel de la CAQ?
Par contre, François Gendron soutient qu’en 40 ans de vie politique, il n’a jamais vu une situation comme à la dernière élection partielle dans Louis-Hébert où l’agent officiel de la Coalition Avenir Québec était, selon lui, la radio de Québec.
« La radio de Québec, normalement a un permis et est censée équilibrer l’information. Elle était plus que partisane puisque j’ai entendu dire au moins cent fois anybody but the PQ, » a rappelé monsieur Gendron.
Il a également fait allusion à l’animatrice de 102,1 et ancienne vice-première ministre du gouvernement Charest, Nathalie Normandeau qui affirmait sur les ondes qu’il fallait se débarrasser de Couillard en votant pour la CAQ…
« Elle a le droit de dire ça, mon problème n’est pas là. Mon problème est que quand la radio de Québec est l’agent officiel d’un parti politique, on peut se poser de drôles de questions sur les valeurs démocratiques, » avant de se demander pourquoi le permis de ces stations-là n’est pas suspendu ou régularisé?
Il appuie ainsi son raisonnement par la loi du CRTC où il serait stipulé qu’un détenteur de licence doit être équilibré par rapport à l’information publique.
« Est-ce que cela été le cas? Ben non, ça fait longtemps que ce n’est pas le cas! Moi si j’étais un informateur, je donnerais l’heure juste, » a conclu le député péquiste.