Dans son édition de septembre, le journal communautaire l’Écho d’en Haut de Saint-Pamphile, le conseil d’administration et sa directrice générale, madame Diane Bérubé annonçaient que ce numéro de septembre 2024 était la dernière édition « papier » de L’Écho d'en haut.
Madame Bérubé nous donne les principales raisons de cette décision :
Tous les sites internet ont pris le dessus sur le papier, c'est normal, je le comprends. En octobre 2023 on nous annonce la fin du Publisac à partir de février, il n'existera plus. Nous autres, on faisait affaire avec eux. [...] On s'est informé pour la distribution par Poste Canada. Mais là on a calculé nos prix. Ça nous coûtait jusqu'à 70 % de plus. Faire affaire avec Postes Canada que de continuer avec le Publisac.
Décision difficile, l’équipe demeure fière du travail accompli depuis plus de quarante ans. Depuis 2022, la situation budgétaire du journal s’est fragilisée.
Le journal format papier disparait mais les administrateurs gardent espoir de revenir avec la formule web du journal au cours des prochains mois, malgré la réticence du marché actuellement face à la nouvelle technologie de s’informer localement.
Écoutons à nouveau madame Bérubé…
Moi je pense que ça va être une infolettre qu'on va sortir. Donc les gens vont s'abonner avec leur adresse courriel. Là, ils vont pouvoir aller cliquer sur le lien. Ils vont rentrer, mettons sur le site de l'écho, puis ils vont le choisir. Toutes les municipalités, les informations vont être là, afin de faire en sorte que tout le monde soit informé.
Puis moi, je vais prendre l'information de toutes les municipalités qui veulent bien envoyer leurs informations, de ce qui se passe. Qu'est ce que c'est passé dans leur municipalité, puis ça va continuer. C'est sûr que le changement numérique, ça fait peur aux gens, mais en même temps, c'est pas si pire que ça.
Le monde des médias est particulièrement difficile depuis l’arrivée des réseaux sociaux faisant chuter les revenus publicitaires de la majorité des médias tant locaux que nationaux.
Le retrait de Publi-Sac, en février dernier, a accentué les difficultés que vivent les journaux locaux et régionaux en raison, principalement, de l’augmentation des coûts de distribution par l’utilisation de Postes Canada dont les tarifs sont beaucoup plus élevés, comme le soulignait madame Bérubé.
Aussi, pour la clientèle commerciale, la nouvelle circulaire «Radar», qui a remplacé le Publi-Sac, n’aurait pas, selon certains utilisateurs, comblé le vide laissé par le départ de Publi-sac.
L’intégral de l’entrevue réalisée avec madame Bérubé vous sera présenté dans l’émission Bonjour Côte-du-Sud, demain jeudi.