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Le journal Le Peuple Lévis a été fermé

Ce mercredi matin, suite à une réunion impromptue, les neuf travailleuses et travailleurs du journal « Le Peuple de Lévis » ont appris avec stupéfaction qu'ils perdaient leur emploi. Dans un processus de restructuration de ses journaux, Transcontinental met donc fin aux activités de ce média traditionnel.

La décision est accompagnée de la vente de trois autres de ses hebdomadaires : ses deux publications de Drummondville, L'Express - Édition du mercredi et L'Express Week-end, employant 23 personnes au total, de même que Le Peuple Lotbinière qui a été vendu à Meliormédia qui emploiera dorénavant ses trois employés.

La fermeture immédiate du Peuple Lévis est un choc pour le personnel et pour les citoyens habitués à lire la version papier du journal. Pour les trois publications transigées, Transcontinental s'est entendue avec les dirigeants pour continuer de les imprimer et de les distribuer.

La rubrique économique du Journal de Québec rapporte que : « La multinationale basée à Montréal avait annoncé en avril qu'elle comptait se départir de tous ses journaux locaux et régionaux au Québec et en Ontario pour quitter presque entièrement le monde des médias. Depuis, elle s'est départie de publications en Gaspésie, au Saguenay-Lac-Saint-Jean et en Montérégie. La compagnie a déjà vendu ses 13 journaux en Saskatchewan en 2016, ainsi que ses 28 journaux en Atlantique dans une transaction annoncée en avril. »

Transcontinental poursuit donc la liquidation de ses journaux.

Réaction du Syndicat :

La Fédération nationale des communications (FNC–CSN) déplore dans un communiqué le traitement cavalier et la conduite de la multinationale. « Sous le choc, mes collègues et moi tentons de comprendre et d’encaisser le coup. Il faut se rappeler que notre syndicat souhaitait participer activement à la création d’une coop pour assurer la pérennité du journal et le maintien des emplois. Mais Transcontinental a refusé catégoriquement de discuter de la faisabilité du projet avec la firme MCE–Conseils et nous, » s’insurge Caroline Cliche, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Publications Le Peuple – CSN.

D’ailleurs, en mars dernier, la Fédération nationale des communications (FNC–CSN) déplorait la maigre enveloppe de 36 millions de dollars sur cinq ans débloquée dans le budget provincial de Carlos Leitão pour soutenir le virage numérique et assumer les coûts du recyclage du papier des journaux traditionnels.

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