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Le juge Lemieux décrète le huis clos au palais de justice de Montmagny pour des raisons de décorum

José Soucy
Le juge Bernard Lemieux a décrété le huis clos pour protéger le décorum de la salle d'audience

Autre coup de théâtre au palais de justice de Montmagny en lien avec les moyens de pression des constables spéciaux puisque lundi matin, le juge Bernard Lemieux a décrété le huis clos dans sa salle d'audience parce qu'il ne consent pas de voir ces derniers avec des pantalons multicolores exécuter leur travail.

Selon Yoan Gagné, un des constables travaillant au palais de justice de Montmagny, le juge Lemieux aurait déclaré qu'il ne tolérait pas ce type d'habillement au palais de justice de Québec lorsqu'il siégeait et qu'il ne le ferait pas plus ici.

Donc, afin de s’assurer de la sécurité de la salle d’audience, il a ordonné le huis clos en demandant aux constables spéciaux de demeurer à l’extérieur de la salle tout en interdisant à quiconque d’être présent à l’intérieur, sauf, bien évidemment, les avocats, le personnel juridique, les accusés, ainsi que les témoins.

Par cette décision, le juge Bernard Lemieux porte préjudice à la liberté de presse et plus largement au public ainsi qu’à la famille des accusées qui ne peuvent assister aux séances du tribunal, et ce, pour des raisons de décorum exclusivement, et non pour des raisons dite « nécessaires ».

Selon le site internet educaloi.qc.ca, les juges favorisent les procès publics. Toutefois, ils ont le pouvoir de prononcer un huis clos s’ils considèrent que cela est nécessaire. Ils le feront, par exemple, dans les cas où une des personnes impliquées dans le procès est une victime d’agression sexuelle.

Un témoin peut aussi demander au tribunal que son témoignage ait lieu sans la présence du public. Il doit alors démontrer au juge que le huis clos est requis dans les circonstances.

Dans d’autres cas précis, c’est la loi qui exige que l’audience se déroule à huis clos, notamment, en matière familiale et pour la protection de la jeunesse.

Rappelons que les constables spéciaux du Québec, par leur fonction, n’ont pas le droit de grève comme pour d’autres corps de métier. Une des façons de faire pression sur leur employeur est d’exercer des moyens de visibilité en portant des pantalons non conformes, bien que les constables locaux comprennent que leur habillement peut choquer certains citoyens.

Pour ce qui des négociations entre les constables spéciaux et le gouvernement libéral, elles sont toujours au point mort.

 

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