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Le Kamouraska se penche sur l'avenir de ses églises

M. Robert Bérubé, président du CLD du Kamouraska, M. Yvon Soucy, préfet, et Mgr Moreau se sont dits très satisfaits du déroulement du forum sur l'avenir des églises kamouraskoises.

Michel Chassé - L'OIE BLANCHE

Le CLD et la MRC de Kamouraska, en collaboration avec l'Église de Sainte-Anne, ont osé ! Osé ce que peu ou pas de régions ont fait au Québec: se pencher sur l'avenir des églises, un sujet encore sensible dans nos communautés. Faut croire que leur initiative répondait à un besoin puisque plus de 200 personnes ont envahi l'église de Rivière-Ouelle vendredi dernier pour participer à ce forum sur l'avenir des églises kamouraskoises.

Au dire des principaux intervenants, le forum a atteint ses objectifs: mobiliser et sensibiliser les citoyens, mieux cerner les enjeux et découvrir les diverses possibilités qui s'offrent aux fabriques, aux municipalités ou à d'autres intervenants.

«Bien entendu, la réflexion est loin d'être terminée. Fabriques et municipalités seront de plus en plus interpellées par ce sujet. C'est pour cette raison qu'une réflexion régionale devait se faire afin d'amorcer un travail collectif et complémentaire entre communautés» de lancer les membres du comité organisateur.

Mgr Yvon Joseph Moreau, qui a participé au colloque, espère que les échanges vont continuer et déboucher sur des réalisations concrètes: «Car les pas de réalité demeure difficile. Depuis 2009, nous avons entrepris un important travail de sensibilisation, mais ça n'avance pas vite. Nous avons même proposé un carnet de santé quand nous constations que certains ne voyaient pas la situation de façon réaliste. J'espère donc que ce colloque va inciter les fabriques à dialoguer entre elles et avec les Municipalités». Dans le Kamouraska, deux à trois fabriques se trouvent dans une situation financière précaire.

Selon M. Yvon Soucy, préfet de la MRC, le défi est grand, mais le Kamouraska est capable d'y faire face. Un défi qu'il a bien illustré: «Pour une population à peu près identique, on compte trois églises dans la Ville de Rivière-du-Loup... et 15 dans le Kamouraska. Les fabriques doivent poursuivre leurs réflexions».

M. Robert Bérubé, président du CLD, rappelle qu'il n'y a pas de recette unique, mais plusieurs recettes: «Le privé fait partie de la recette. Au Québec, plus de 40% des changements de vocation survenus dans des églises relèvent du privé».

Le Kamouraska a donc osé. Reste à savoir si des gestes concrets suivront. Ailleurs dans le diocèse, certaines fabriques ont déjà osé: fusion de paroisses à L'Islet et Rivière-du-Loup, cession de l'église à la Municipalité à Lac-Frontière et vente de l'église à un privé à Ville de L'Islet.

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