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Le maire André Caron met les gens en garde au sujet de l'oléoduc

Michel Chassé-L'Oie blanche

De passage sur la Côte-du-Sud pour mener une opération charme, les représentants de TransCanada rencontraient les élus des municipalités concernées afin de leur présenter le projet «Oléoduc Énergie Est», un pipeline de 4 400 kilomètres qui transporterait entre 500 000 et 850 000 barils de pétrole brut par jour de l'Alberta et la Saskatchewan vers des raffineries de l'Est du Canada.

Mercredi dernier, dans la MRC de L'Islet, ils ont rencontré les maires de L'Islet, Saint-Aubert, Saint-Damase et Sainte-Louise et le préfet, M. Réal Laverdière.

Dans la MRC de L'Islet, comme à plusieurs endroits d'ailleurs au Québec, l'oléoduc (un tuyau de 36 pouces de diamètre enfoui dans le sol) passerait au nord des lignes électriques d'Hydro Québec: «Pour assurer son emprise de 30 mètres, la compagnie va en prendre 10 sur la ligne de l'Hydro et 20 sur les terrains des particuliers. Bientôt, ses représentants vont rencontrer les propriétaires concernés pour leur faire une offre. Ces derniers devront être aux aguets et bien lire le contrat avant de signer quoi que ce soit» de lancer M. André Caron, le maire de L'Islet, qui a tenu à avertir la population du processus entrepris par TransCanada.

Si M. Caron ne craint pas de catastrophe à court terme parce qu'il s'agit d'équipement neuf, il émet des réserves à plus long terme: «Au fil des ans, la compagnie va-t-elle toujours assurer une maintenance adéquate?» demande-t-il. Faut dire que la récente tragédie de Lac-Mégantic a rendu les gens un peu plus nerveux quand il est question de pétrole!

Au dire de M. Caron, qui aurait préféré obtenir de l'eau pour le chemin des Pionniers Est plutôt que du pétrole pour les raffineries de l'Est du pays, la compagnie aurait même le droit de recourir à l'expropriation au cas où un propriétaire se montrerait récalcitrant.

De son côté, la compagnie continuera à vendre son projet tout en rassurant la population.

À suivre!

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