Le maire de Notre-Dame-du-Rosaire Gilles Giroux démissionne de son poste
Gilles Giroux, ancien maire de Notre-Dame-du-Rosaire
Notre-Dame-du-Rosaire, le 23 avril 2014 -- C'était ce soir à l'occasion d'une séance spéciale du conseil, devant une salle pleine ainsi qu'avec l'impression d'un soulagement collectif que la Directrice générale de la municipalité de Notre-Dame-du-Rosaire Isabelle Lachance a lu en son absence, la lettre de démission du maire de la localité, Gilles Giroux.
Monsieur Giroux a donc expliqué dans sa longue missive de quatre pages, son parcours comme politicien municipal avec son entrée comme conseiller en 2008, jusqu'à sa démission d'aujourd'hui comme maire.
Ce dernier n'a d'ailleurs pas hésité à décrire le travail de maire comme étant le métier le plus ingrat qu'il connaisse, en affirmant que bien que les décisions soient prises par l'ensemble du conseil élu, c'est le maire qui subit directement toutes les conséquences de ces dîtes décisions.
De plus, il a accusé dans sa lettre la conseillère Nathalie Beaudoin, à qui il reproche de s'être présenté en politique à des fins personnelles uniquement.
Il a condamné également le manque de jugement de certains individus dans la municipalité et a soulevé le manque de connaissance de plusieurs personnes dans l'épineux dossier du dépanneur station à essence Dep-Café.
La démission du maire Gilles Giroux devrait donc être effective à partir du 16 mai prochain, car ce dernier est présentement en congé de maladie, dû exclusivement selon ses dires, à la fronde populaire qui a sévi à son endroit.
Le maire démissionnaire a toutefois demandé aux citoyens du village de le laisser lui et son épouse vivre chez eux en paix, en cessant immédiatement leurs calomnies, leurs gestes d'intimidation ainsi que leurs menaces de tous acabits.
Il a également souhaité la meilleure des chances à quiconque le remplacera, car selon lui, la tâche de maire est colossale et ingrate, et ce encore plus particulièrement à Notre-Dame-du-Rosaire, car certaines personnes préfèrent gérer la municipalité de l'extérieur du conseil municipal, plutôt que de mettre leur tête sur la bille, comme lui là fait.
Soulagement et unanimité au sein du conseil
Les six membres du conseil présent lors de la séance ont eu l'air soulagé de voir le premier citoyen de Notre-Dame-du-Rosaire donner via une lettre, sa démission.
Tous unanimement n'avaient plus confiance en leur maire, et ce à la lumière d'une multitude de documents rassemblés par chaque conseiller qui leur ont prouvé que Gilles Giroux avait manqué de transparence à de multiples reprises, en leur cachant certains faits qui auraient davantage éclairé leurs décisions.
Cependant, ces derniers ne souhaitent aucunement du mal au maire et ont affirmé conjointement que monsieur Giroux avait fait également de bonnes choses pour la localité.
Pour ce qui est des nombreux bénévoles démissionnaires, ils devraient tous pratiquement recouvrer leur poste pour ainsi faire fonctionner à nouveau le cur de la municipalité.
Dans certains cas, il s'agirait simplement de vérifier les bénévoles, s'ils veulent bien reprendre où ils avaient laissé mercredi passé, détail technique qui devrait se résorber rapidement.
Évidemment, le traditionnel tournoi de balle familiale de l'endroit aura assurément lieu cette année.
Des aspirants pour remplacer Gilles Giroux?
Il n'y a que la conseillère Suzanne L'Heureux qui s'est montrée timidement intéressée pour remplacer le maire démissionnaire.
Pour ce qui est des autres conseillers ainsi que des deux leaders de la révolte, Patrick Collin et Gervais Landry, ils ont tous unanimement décliné l'offre.
Frustration à l'endroit de Norbert Morin
Certains individus du côté de la révolte populaire envers Gilles Giroux qui ont tenu à garder l'anonymat se sont sentis trahis par le député actuel de Côte-du-Sud, le libéral Norbert Morin, car il n'a pas voulu s'immiscer dans le dossier, prétextant ainsi ne pas se mêler d'une affaire exclusivement municipale.
Pour les frondeurs, Norbert Morin aurait dû au moins les appeler pour savoir le pourquoi de leur position, plutôt que de jouer la carte de la prudence du respect des paliers gouvernementaux.
Pour ces derniers, il est clair et limpide qu'ils regrettent d'avoir appuyé Norbert dans les années précédentes, compte tenu du silence de celui-ci à leur endroit, eux qui ont toujours été de bons libéraux.