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Le maire de Saint-Jean-Port-Joli interpelle directement la ministre de la Santé en lui demandant l'abolition des horaires de faction pour les paramédics

Le maire de SJPJ, Normand Caron en compagnie des paramédics locaux desservant la MRC de L'Islet.

C'est mardi matin à la caserne des ambulanciers de Paraxion à Saint-Jean-Port-Joli que le maire de la municipalité, Normand Caron a directement interpellé la ministre de la Santé et des Services sociaux de l'État du Québec, Danielle McCann concernant l'abolition des horaires de faction pour les ambulanciers de la MRC de L'Islet.

Appuyée par une résolution unanime du Conseil de la localité votée la veille, le maire Caron demande ainsi à la ministre un changement de mode d'horaire pour le mobile 87 afin que ce dernier soit converti à l'heure dans les plus brefs délais, et ce, afin d'assurer un meilleur service à la population du nord de la MRC de L'Islet.

Ce qu'il faut comprendre concernant l'horaire de faction, c'est que lorsque celui-ci est en vigueur, les ambulanciers doivent demeurer sur le qui-vive à la maison 24 h sur 24 durant une semaine entière.

Dès qu'un appel d'urgence entre, les paramédicaux, qui résident à moins de cinq minutes du quartier général, doivent s'y rendre le plus rapidement possible pour partir avec un partenaire en direction du lieu de l'urgence. Suivent sept jours de congé pour que l'ambulancier puisse se reposer.

Toutefois, ledit horaire augmente le temps de mise en route de l'ambulance vers la destination de l'appel, ce qui allonge le temps d'intervention et pénalise ainsi les besoins des victimes lors des urgences, pouvant même mettre leur vie en jeu.

Qui plus est, dans contexte de rareté de la main-d'œuvre, les ambulanciers préfèrent aller travailler dans des endroits où il n'y a pas d'horaire de faction afin de concilier travail-famille tout en ayant une meilleure qualité de vie, notamment à Québec et Lévis.

Uniquement en cas d'infarctus, les séquelles sur le cœur peuvent être permanentes selon les délais de prise de charge du patient à l'hôpital. 

Par ailleurs, les chances de réanimation lors d'un accident cardio-vasculaire diminuent de 10 % par minute sans manœuvre de RCR (réanimation cardio-vasculaire).

Bien entendu, l'abandon des horaires de faction devrait obliger le CISSS de Chaudière-Appalaches a engagé davantage d'ambulancier, cependant, selon l'employeur, les paramédics et le syndicat et la municipalité de Saint-Jean-Port-Joli, il en va se la sécurité et de la santé de la population qui mérite d'être desservis adéquatement et rapidement par un service ambulancier efficace.

Ainsi, une copie de la résolution du conseil de ville de Saint-Jean-Port-Joli a été envoyée à la ministre de la Santé et, également à la ministre Marie-Eve Proulx qui est responsable de la région de Chaudière-Appalaches ainsi qu'aux dirigeants du CISSS de Chaudière-Appalaches.

Rappelons que le 13 juillet dernier, les gens de Saint-Jean-Port-Joli et des villages environnants ont été privés de leur service ambulancier pendant environ 6 h, en raison d'une pénurie de main-d'œuvre ambulancière occasionnée, selon le représentant de la section locale Saint-Jean-Port-Joli de la FTPQ, Stéphane Lévesque, par les horaires de faction.

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