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Le Manoir des Érables sauvé - Un «placement de cœur» pour Daniel Laprise

L'encanteur Roch Fournier (à gauche) est venu annoncer le nom du nouveau propriétaire. Les gens ont ensuite applaudi et félicité M. Laprise.

Sylvain Fournier - L'OIE BLANCHE

Le Manoir des Érables de Montmagny qui devait être liquidé lors d'un encan public, mercredi dernier, a finalement été acheté en un seul bloc par l'homme d'affaires magnymontois Daniel Laprise de Maisons Laprise. M. Laprise ne sait pas encore ce qu'il fera du manoir datant de 1814, mais il entend bien le préserver et tentera de maintenir sa vocation. Cette annonce a réjoui la communauté, le maire de Montmagny et même la famille Cyr!

«C'est un placement de cœur. Parce qu'un placement d'affaires, je ne suis pas certain», a commenté M. Laprise quelques minutes après avoir été confirmé, par l'encanteur Roch Fournier, nouveau propriétaire des lieux, c'est à dire des trois bâtiments et de leur contenu sur un terrain de 153 000 pieds carrés. Le montant de la transaction n'a pas été dévoilé, mais l'évaluation municipale du complexe hôtelier atteint 984 000$.

Environ une cinquantaine de personnes attendaient devant le manoir pour le début de l'encan public car un encan privé s'est tenu auparavant pour des acheteurs potentiels du site en un seul bloc.

En tout, trois personnes éligibles en vertu d'un dépôt de 50 000$ ont d'abord lancé leurs mises. Au terme de l'encan, un des propriétaires présent, n'a pas accepté l'offre a raconté M. Laprise. «Il a fallu en remettre un peu», a confié Daniel Laprise. Quelques coups de fils plus tard, le propriétaire a finalement accepté la dernière offre de Daniel Laprise. «Je m'étais mis un montant maximal et il a été atteint», a-t-il indiqué.

«La transaction s'est conclue à la satisfaction des deux parties», a pour sa part commenté le responsable de l'encan, M. Roch Fournier, qui tirera 15% de cette transaction. Quelque 551 articles avaient été identifiés pour l'encan, de l'ameublement jusqu'aux affiches extérieures.

Avis aux intéressés!

«Je ne voulais pas que ça se brise. Je voulais garder le patrimoine de ce bâtiment historique, mais je n'ai aucune idée de ce que je vais faire avec. Je ne veux pas devenir restaurateur. S'il y a des gens intéressés à tenir une concession ils peuvent me contacter. Ça pourrait faire un beau bed and breakfast», a commenté M. Laprise qui dit avoir toujours apprécié le Manoir des Érables.

C'est justement en passant devant le manoir dimanche dernier que son fils de 13 ans Félix lui a dit qu'il pourrait bien acheter ce bâtiment, a confié Daniel Laprise. «Je me suis dit pourquoi pas et mercredi matin Félix m'a dit bonne chance pour le manoir avant de s'en aller à l'école», raconte M. Laprise. Une visite du manoir la semaine dernière l'a ensuite convaincu de prendre part à l'encan, mais pour faire l'achat en bloc du complexe.

«J'ai été surpris de la qualité de préservation du bâtiment depuis toutes ces années. Je félicite la famille Cyr pour avoir si bien conservé le manoir», a-t-il mentionné en précisant que l'état actuel du bâtiment principal ne nécessitait pas de travaux immédiats.

Des gens heureux!

Après l'annonce de cette transaction, les personnes présentes devant le manoir ont applaudi et félicité M. Laprise. Même son cloche du côté du maire Jean-Guy Desrosiers qui confiait à un quotidien de Québec avoir été inquiet un instant pour l'avenir de ce bâtiment patrimonial. «Toute la famille Cyr est très contente que le Manoir des Érables soit maintenant la propriété de Daniel Laprise», a également mentionné M. Jean Cyr lors d'un entretien téléphonique.

À cet effet, il ne serait pas surprenant que des membres de la famille Cyr puissent se montrer intéressés à tenir en concession le Manoir des Érables. Selon nos informations, Johanne et Frédéric Cyr avaient déjà fait des approches avec les anciens propriétaires, Luc Lortie de Montréal et Guy St-Jean de Joliette, pour acquérir le manoir. Daniel Laprise s'est dit, de son côté, prêt à entreprendre des discussions afin de faire revivre le manoir et sa table gastronomique.

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