Le 3 juillet dernier, le député de Côte-du-Sud, Mathieu Rivest, annonçait, par voie de communiqué, un montant de 21 millions de dollars pour 7 projets dans le comté de Côte-du-Sud, dans le cadre du «Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives, sportives et de plein air (PAFIRSPA)». Les élus de la ville et la direction du Cégep de La Pocatière ont vite réalisé que le montant demandé pour le projet de rénovation de la piscine du Cégep, tant souhaité par la population, ne faisait pas partie de cette annonce.
Le maire de la Ville de La Pocatière, monsieur Vincent Bérubé, se questionne sur l’enveloppe de 300 M$ et des critères de sélection du programme: « Compte tenu du déficit majeur d’entretien des infrastructures scolaires et municipales à la grandeur du Québec, il était utopique de croire que le montant de ce programme serait suffisant, particulièrement en ratissant aussi large puisque les municipalités, les organismes, les établissements scolaires et les coopératives étaient tous invités à déposer dans le même programme. Certains projets de plus petite envergure auraient sans doute pu bénéficier de leviers différents pour obtenir du financement».
Dans une entrevue accordée à CMATV dans le cadre de l’émission Bonjour Côte-du-Sud, le 17 juillet dernier, le maire de La Pocatière, questionné à savoir s’il avait un plan B, a répondu : « Un, faut se rasseoir et voir ensemble si on peut développer une stratégie parce qu’on s’attendait à une confirmation positive de ce projet-là. On doit savoir pourquoi le projet a été refusé, analysons-le et voyons comment on peut faire pour améliorer la situation et comment on peut faire pour avoir notre piscine».
La présence de cette infrastructure représente non seulement un attractivité mais aussi la rétention de la clientèle étudiante du Cégep de La Pocatière et de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec, campus La Pocatière. La piscine devient aussi un élément incitatif pour les familles pour le choix de leur résidence.
Selon la Ville de La Pocatière, c’est plus de 100 000 $ qui auraient été injectés dans le projet de la piscine, près de 320 000 $ pour la rémunération des sauveteurs et l’entretien de la piscine, 117 355 $ dans le vestiaire de l’équipe de football des Gaulois, 75 000 $ dans les rénovations de la Salle André-Gagnon, en plus d’un fonds de 75 000 $ permettant d’organiser des activités favorisant l’attractivité et la rétention de la clientèle étudiante.
Du côté du Cégep de La Pocatière, c’est plus de 800 000 $ qui auraient été engagés jusqu’à maintenant, à même ses fonds propres, alors que l’institution était fin prête à débuter les travaux.
Construite au début des années 60, la piscine du Cégep est la seule piscine intérieure entre Rivière-du-Loup et Montmagny. Sa fermeture définitive aurait des répercussions importantes sur la communauté, privant les étudiants, les élèves des écoles primaires et les résidents locaux d'un accès à des installations aquatiques essentielles pour l'apprentissage de la natation et la sécurité en milieu aquatique.