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Le manque de pharmaciens dans les hôpitaux soulève des inquiétudes

Photo: Adobe stock

Le manque de pharmaciens dans les hôpitaux de Chaudière-Appalaches continue d’avoir des conséquences inquiétantes sur la qualité des soins aux patients

En effet, selon une enquête de l’Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (A.P.E.S.), plusieurs secteurs critiques des hôpitaux fonctionnent avec des effectifs largement insuffisants, particulièrement dans la région de Chaudière-Appalaches.

À l’urgence, 89 % des besoins en pharmaciens ne sont pas comblés. Pourtant, une part importante des visites hospitalières est causée par des problèmes liés aux médicaments. Aux soins intensifs et coronariens, où la médication est complexe et nécessite une surveillance accrue, 55 % des besoins restent insatisfaits. En dialyse, la moitié des postes nécessaires sont vacants, mettant en danger des patients dont l’état de santé nécessite un suivi rigoureux.

Cette pénurie a des répercussions directes sur le réseau hospitalier. Moins de pharmaciens signifie des délais plus longs aux urgences, des hospitalisations prolongées et un risque accru d’incidents médicamenteux. Pourtant, leur présence permet d’optimiser les traitements et d’accélérer la prise en charge des patients.

L’ Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec pointe du doigt l’inaction du gouvernement Legault. L’entente de travail des pharmaciens des établissements de santé est échue depuis près de deux ans et aucune négociation n’a été amorcée pour améliorer la situation. « Si le gouvernement continue d’ignorer nos solutions, la situation ne fera qu’empirer, au détriment des patients », déplore Julie Racicot, présidente de l’ Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec.
 

L’Association réclame une intervention immédiate du gouvernement pour favoriser l’attractivité de la profession, améliorer le recrutement et assurer la rétention des pharmaciens en région. Elle propose, entre autres, de renforcer les liens entre les établissements, d’offrir de meilleures conditions de travail et de faciliter l’accès à la formation spécialisée en pharmacothérapie avancée.

Linda Vaillant, directrice générale de l’ Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec presse les ministres Christian Dubé et Sonia LeBel d’intervenir : « Si rien ne bouge, nous n’aurons d’autre choix que d’entreprendre des actions. »

La situation demeure critique. Reste à voir si le gouvernement prendra enfin des mesures concrètes ou laissera cette crise se poursuivre, au détriment des patients et du réseau de santé.

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