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Le ministère de la Justice ne respecte pas ses propres règlements à Montmagny au sujet du drapeau du Québec

Le drapeau du Québec a été adopté par le gouvernement de Maurice Duplessis.

Ce dernier a été hissé pour la première fois le 21 janvier 1948 à 15 heures au sommet de la tour centrale de l'Hôtel du Parlement à Québec, remplaçant ainsi l'Union Jack du Royaume-Uni.

Le fleurdelisé flotte aujourd'hui sur tous les édifices publics de l'État québécois ainsi que sur les établissements scolaires  et les délégations et bureaux du Québec à l'étranger.

Selon la loi en vigueur sur le drapeau et les emblèmes du Québec, le fleurdelisé doit être déployé sur les édifices des organismes dont l'Assemblée nationale nomme les membres et sur les édifices des personnes nommées par celle-ci, ainsi que sur les édifices des organismes de l'Administration gouvernementale, notamment les palais de justice.

De plus, tout drapeau déployé doit être conforme aux normes du Bureau de normalisation du Québec, et doit être exempt de déchirure ou de lacération.

Malgré cela, il semble que la dernière disposition citée plus haut sur l'état du drapeau ne soit pas respectée par les propres départements du gouvernement du Québec à Montmagny.

En effet, le mercredi 11 avril, CMATV Nouvelles s'est rendu compte que le drapeau flottant sur le mat situé à l'extérieur du palais de justice de Montmagny présentait de nombreuses déchirures.

Récemment, c'est au bureau de la Sûreté du Québec qu'on y arborait également un drapeau lacéré.

Cependant, du côté de la Sûreté du Québec, on nous avait indiqué que les nouveaux drapeaux étaient commandés. Il n'a d'ailleurs fallu que peu de temps avant que celui-ci soit changé par un neuf, ce qui démontre le sérieux et la fierté des responsables du bureau magnymontois de la SQ.

Il n'est d'ailleurs pas rare de voir des drapeaux du Québec déchirés dans la région, toutefois, apercevoir des drapeaux en mauvais état sur des édifices appartenant au gouvernement québécois, plus particulièrement sur des établissements sous la responsabilité du ministère de la Justice, comme le palais de justice de Montmagny présentement, indique un total laissé aller par le gouvernement libéral au sujet de l'emblème national des Québécois.

D'ailleurs, selon les règles de base du déploiement du drapeau national émises par le ministère de la Justice, « Le drapeau doit toujours être en bon état et en aucun temps, il ne doit être lacéré, sali ou vieilli. »

Ainsi, à plus forte raison, il est désolant que le ministère responsable des lois en lien avec le pavoisement du drapeau québécois ne soit pas en mesure d'appliquer ses propres règlements envers ses propres édifices.

Contacté par CMATV Nouvelles, le chef de l'opposition officielle ainsi que chef du Parti Québécois, Jean-François Lisée, déplore l'état des drapeaux sur plusieurs des édifices du gouvernement du Québec, et ce, pour l'ensemble du territoire québécois.

« Le drapeau du Québec est une fierté, un symbole de ralliement. Le fleurdelisé doit être traité avec respect. La loi est claire, que le gouvernement libéral l’applique, » s'est exclamé monsieur Lisée.

Rappelons que le drapeau doit être traité avec le plus grand respect et ne doit jamais toucher le sol, être souillé, lacéré ou délavé. Il doit être manipulé avec délicatesse et doit être installé sur une hampe. Lorsqu'il est abîmé, il ne doit pas être jeté comme tout autre bien. La population peut communiquer avec le Protocole du Gouvernement du Québec, qui en disposera de façon appropriée, si tel est le cas.

« Un drapeau, c'est un emblème. Un drapeau, c'est un signe de ralliement. Un drapeau, c'est une manifestation de la majorité. Un drapeau, c'est l'illustration du désir de vivre et de survivre. Un drapeau c'est une preuve comme quoi nous ne sommes pas en curatelle ni en tutelle. Un drapeau, c'est dire que nous sommes quelqu'un, que nous descendons de quelqu'un, que nous voulons vivre notre vie et survivre dans le respect des droits de chacun, en exigeant le respect intégral de nos prérogatives, de nos droits et de nos libertés. Ben, c'est ça un drapeau! » Avait alors déclaré le 21 janvier 1948 à l'Assemblée nationale, le premier ministre de l'époque, Maurice Duplessis au sujet de l'adoption du fleurdelisé, drapeau officiel du Québec.

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