Est-ce que « le monstre » du Lac Pohénégamook a été véritablement vu et capturé en image au matin du samedi 23 mai 2015? C'est l'hypothèse qui peut être soulevée à la vue du court extrait vidéo de monsieur Jean Carol Fournier, mis en ligne sur Facebook vers 9 heures. «Wow, J'ai vu sur le lac ce matin, ça sortie de l'eau et plus rien, avez-vous une explication? » d'écrire le plus simplement du monde le témoin originaire de la municipalité d'où l'événement survient, mais demeurant maintenant à Saint-Hyacinthe.
Selon Wikipédia, Ponik, nom étymologique retenu pour « la bête » dont la première apparition relatée date d'aussi loin qu'en 1874, serait une créature lacustre vivant dans le lac Pohénégamook. Avant, divers surnoms qualifient le phénomène : « Monstre marin », « vache marine », « serpent de mer », « mantouche », « crocodile » et « lamantin ».
Sa légende est véhiculée par voie orale, de génération en génération, et fait maintenant partie du folklore de la ville. Depuis près de 150 ans, sa notoriété importante attire les médias et attise la chasse au monstre.
Ponik ressemblerait au fond d'un canot renversé avec une crénelure au milieu du dos, brun ou noirâtre et dénué de fourrure. Cette description, souvent reprise par les observateurs de toute époque, présente de curieuses similitudes avec la vidéo de M. Fournier. Des témoins oculaires pensent à un des esturgeons échappés d'un bassin d'élevage appartenant à un ancien curé du quartier St-Éleuthère.
L'une des espèces de poisson les plus gigantesques, sinon la plus énorme, des lacs du continent américain est l'Esturgeon de lac. Parfois, cette espèce atteint une longueur et un poids des plus impressionnants. En juin 2014, un énorme poisson de cette espèce avait été pêché en Colombie-Britannique et relâché après la séance de photos puisque cette espèce est protégée. Celui-ci a été mesuré à 361 cm (12 pi) de long, 145 (4,7 pi) cm de large pèse approximativement 400 (880 lb). En 1911, un esturgeon géant, un vrai monstre de 1,500 livres et d'au moins 16 pieds, a été sorti des eaux de la rivière Snake, près de Payette, Idaho (États-Unis).
Ces spécimens étayent que des individus pourraient encore être en liberté dans des rivières et lacs dans le monde. Comme le veut la légende du lac Loch Ness, en Écosse, est-ce que leur supposé monstre et le phénomène observé il y a quelques heures dans le lac Pohénégamook pourrait s'avérer être des esturgeons géants?
La question peut se poser. La réponse, qu'elle soit négative ou avérée un jour, ne manquera sûrement pas d'attirer les touristes au Témiscouata pour les vacances estivales. Ce mystère nébuleux, revigoré par la vidéo de M. Fournier et tout le battage médiatique qui suivra sans doute, donnera certainement un coup de pagaie à l'économie de cette région qui vaut le déplacement. Croyez-moi, pour y avoir souvent été moi-même, cette affirmation n'est pas une histoire de fantômes, mais un fait.
Rappelons qu'il y a quelques années, des chercheurs torontois ont mené une expédition et exploré le lac. D'après les relevés effectués à l'aide de leur sonde à ultrasons, ils conservent la version originale d'un graphique où apparaît une masse d'environ huit mètres de longueur qui est passée à six/sept mètres dessous leur embarcation motorisée.
Vidéo de monsieur Jean Carol Fournier: