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Le nombre de dons d'organes est en baisse au Québec

La crise de la COVID-19 n’a pas fini de faire des dommages collatéraux alors qu’on rapportait dernièrement que le Québec connaissait son plus bas taux de références et de donneurs des cinq dernières années.

Quand on sait que seulement 1,4 % des personnes qui décèdent peuvent devenir des donneurs potentiels, on se rend compte que, plus que jamais, chaque don compte.

Malheureusement, on estime que près du tiers des familles de donneurs potentiels hésitent encore à autoriser le don d’organes, souvent parce qu’elles n’ont pas eu le temps d’aborder ce sujet avec l’être cher.

Le programme Chaîne de vie vise à diminuer ce nombre de refus en préparant les jeunes à devenir des ambassadeurs de la discussion en famille en regard du d’organes et de tissus.

Dans le cadre de la Journée mondiale du don d’organes et de la greffe, l’organisme Chaîne de vie invite la population à soutenir son programme en milieu scolaire par le biais du Défi Chaîne de vie qui se déroulera le 17 octobre prochain.

L’Éducation : un maillon clé du don d’organes et de tissus

On cite souvent l’Espagne, le pays où le taux de donneurs est le plus élevé dans le monde, comme un exemple du succès de la Loi sur le consentement présumé.

Mais dans les faits, selon les autorités médicales espagnoles, ce succès serait plutôt lié au fait qu’ils ont développé une réelle culture du don en misant principalement sur une meilleure organisation du système du don et de la transplantation et sur l’éducation de la population.

En effet, ce n’est que lorsque ces stratégies ont été mises en place, soit une dizaine d’années après l’entrée en vigueur de la Loi sur le consentement présumé, que le nombre de donneurs aurait augmenté de façon significative, phénomène qui serait aussi observable dans d’autres pays d’Europe.

« Il est urgent d'emboîter le pas au Québec et de donner à l'éducation au don d'organes toute la place qu'elle mérite, implore Lucie Dumont, présidente et fondatrice de Chaîne de vie. La crise actuelle a malheureusement ralenti notre déploiement dans les écoles, mais nous voulons assurer la population que nous poursuivons notre développement afin de ne pas laisser tomber les centaines de personnes en attente d'une greffe », a expliqué Madame Dumont rappellant que 800 Québécois, dont 21 enfants, sont actuellement sur une liste d'attente et qu'avec la COVID-19, cette liste n'ira pas en diminuant.

« Les fonds recueillis dans le cadre du Défi Chaîne de vie permettront de développer, entre autres, des outils pour mieux informer les familles en regard du don d'organes et de tissus et ainsi contribuer à déboulonner les mythes qui y sont reliés. Les plus grands spécialistes en transplantation y participent sous la forme de capsules vidéo informatives qui seront dévoilées sur notre nouveau site Web plus tard cette année, » a poursuit Madame Dumont.

Le défi chaîne de vie – édition COVID-19

Chaque année, des représentants de la chaîne du don d'organes et de tissus se rassemblent autour d'un porte-étendard régional pour aller planter le drapeau Chaîne de vie au sommet de montagnes situées aux quatre coins du Québec dans le cadre du Défi Chaîne de vie.

Cette activité annuelle de collecte de fonds permet de financer l'éducation au don d'organes en milieu scolaire.

Dans le cadre de cette édition toute spéciale qui limite les rassemblements, le rôle du porte-étendard régional prend une importance encore plus grande, car ce sont elles et eux qui iront porter le drapeau Chaîne de vie au sommet de leur montagne au nom de tous ceux qui font un don.

Fait à noter, afin de souligner la grande chaîne du don d'organes, les porte-étendards ont été choisis afin que chaque maillon clé (enseignants, élèves, médecins, infirmières, patients en attente d'une greffe, familles de donneurs, policiers, greffés, grimpeurs et citoyens) soit représenté à l'échelle du Québec. Pour lire leur histoire et faire un don à Chaîne de vie, on peut visiter defi.chainedevie.org.

« Donner à Chaîne de vie, c'est contribuer à outiller les enseignantes et enseignants du secondaire afin qu'ils puissent investir nos jeunes d'une importante mission, celle d'amorcer la discussion sur le don d'organes auprès de leur famille et ainsi contribuer à sauver des vies, » soulignent Isabelle Maréchal et Thierry Houillon, respectivement marraine et parrain du Défi Chaîne de vie depuis plusieurs années. M. Houillon a été sauvé par une greffe du pancréas.

Rappelons que Chaîne de vie est un organisme de bienfaisance dont la mission principale est de soutenir un programme qui éduque les jeunes de 15 à 17 ans au don d'organes et de tissus dans les écoles d'enseignement au secondaire.

Il permet aux jeunes de prendre une décision personnelle et éclairée sur cet enjeu important de notre société et les encourage à devenir des ambassadeurs de la discussion en famille.

De plus, il les amène à prendre conscience de la valeur inestimable d'un corps en santé. Ce programme est présentement enseigné dans une centaine d'écoles du Québec et près de 100 000 jeunes ont été touchés par son message.

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