Le NPD et François Lapointe demandent au gouvernement de rejeter le port pétrolier de Cacouna
François Lapointe, député néo-démocrate
Réagissant au fait que les bélugas sont désormais considérés comme une espèce en voie de disparition, le NPD exhorte le gouvernement conservateur à rejeter le projet de port pétrolier à Cacouna.
«Les conservateurs doivent se rendre enfin à l'évidence. Le port pétrolier à Cacouna ne peut pas voir le jour sans menacer la survie des bélugas», a affirmé le porte-parole adjoint du NPD en matière d'environnement, François Choquette.
Le statut d'espèce menacée des bélugas du Saint-Laurent leur confère une plus large protection au point de vue de la loi. Le NPD demande donc au gouvernement de rejeter sans plus tarder le projet du port pétrolier à Gros-Cacouna, projet situé en plein cur de la pouponnière des bélugas.
«Une majorité des Québécois et des résidents de Cacouna ne veulent pas de ce projet qui n'a rien d'un projet de développement durable, a ajouté le député de Montmagny-L'Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, François Lapointe. Il n'y avait déjà plus d'acceptabilité sociale possible pour la construction d'un port pétrolier dans cette région du fleuve. Maintenant, il en va de la survie d'une espèce qui n'est plus seulement menacée, mais en voie d'extinction. Le gouvernement ne peut plus ignorer notre demande, il doit mettre un terme à ce projet.»
D'ailleurs, le premier ministre du Québec Philippe Couillard a affirmé mardi en journée que TransCanada devra trouver un «site alternatif» pour son terminal pétrolier, ce qui met ainsi fin selon les experts, à la saga du site de Cacouna, situé dans une pouponnière de bélugas.
Rappelons que la compagnie TransCanada a annuler récemment sa journée porte-ouverte à Cacouna et qu'elle a indiqué du même coup avoir décidé de son propre chef de mettre fin à ses travaux de forage à Cacouna pour prendre le temps d'analyser la recommandation du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, dont, en ce qui les concerne, le béluga.
Soulignons également que cette décision coïncide comme par hasard avec l'expiration, dimanche, de son certificat d'autorisation du ministère de l'Environnement.
TransCanada n'avait donc pas l'autorisation de poursuivre ses travaux dans l'immédiat.