La députée de Gaspé et porte-parole du Parti Québécois en matière de culture, Méganne Perry Mélançon, ainsi que le député de Rimouski et président du caucus, Harold LeBel, se sont joints, mercredi matin, à la cinquantaine de musiciens, de chansonniers et d’autres artisans des boîtes à chansons rassemblés devant l’Assemblée nationale dans une ambiance festive.
Ensemble, ils ont demandé au gouvernement une compensation financière pour ces artistes n’étant pour l’instant admissibles à aucun programme de soutien.
En bref
-À cause de la fermeture des bars et des pubs, en mars dernier, de nombreux chansonniers ont perdu leurs contrats.
-Les 400 M$ investis en culture iront essentiellement à la création et à la réalisation de projets; les interprètes ne sont pas admissibles aux programmes d’aide.
-Il faut pourtant trouver un moyen de soutenir cette catégorie d’artistes!
Les mesures de confinement ont marqué la fin des activités pour bien des musiciens indépendants et des chansonniers, pour la plupart embauchés à contrat par des restaurateurs et des tenanciers de bar. « Ces artistes ont perdu leurs revenus à la mi-mars, et ils ne savent pas encore quand – ni même si – leurs affaires pourront reprendre. Les nombreuses directives sanitaires imposées aux restaurants – ainsi qu’aux bars, assurément, bientôt – pourraient en effet rendre difficiles, voire inopportunes pour un temps, les prestations artistiques dans les établissements », a déclaré d’entrée de jeu la députée de Gaspé.
Or, les sommes promises par la ministre de la Culture, au début du mois, ne s’adressent pas à cette catégorie d’artistes. « Les 400 M$ annoncés iront essentiellement aux créateurs, aux producteurs, aux diffuseurs, ainsi qu’aux festivals et aux événements; rien n’est prévu pour les interprètes.
Nous nous souvenons toutefois que lors de l’annonce, le premier ministre avait laissé la porte ouverte à une éventuelle bonification des mesures d’aide au secteur culturel. Le temps est venu! », estime pour sa part Harold LeBel.
Un porte-parole des artistes réunis abonde dans le même sens. « Nous gardons espoir, mais, pour nous, le manque à gagner, d’ici la réouverture des bars et la reprise complète de nos activités, est déterminant.
Sans aide directe et immédiate, plusieurs d’entre nous devront vraisemblablement, et à grand regret, faire le deuil de leur carrière musicale », a expliqué Danny Armstrong.
Les députés et les chansonniers demandent donc au gouvernement soit d’inclure ces travailleurs dans les programmes déjà annoncés, soit de prévoir pour eux une aide spécifique.
« Les musiciens indépendants animent les communautés et font la joie de milliers de spectateurs, partout au Québec. On ne peut nier qu’ils sont partie prenante de l’industrie québécoise de la culture et du divertissement! Nous devons absolument trouver un moyen de les soutenir, afin que nous puissions retrouver leur talent et leur énergie de l’autre côté de la crise », a conclu Méganne Perry Mélançon.