Alors que les urgences sont en crise, le député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole en matière de santé et de services sociaux, Joël Arseneau, s’est fait le porte-voix des paramédics à la période de questions en demandant au gouvernement de reconnaître et valoriser leur apport pour le réseau de la santé et des services sociaux.
En somme, le Parti Québécois demande au gouvernement de passer de la parole aux actes et de moderniser les services préhospitaliers en accordant plus d’autonomie aux paramédics tout en réclamant l’application de solutions concrètes pour assurer une couverture ambulancière sécuritaire dans toutes les régions du Québec, en plus de définitivement mettre fin aux horaires de faction qui sont, selon lui, inhumains et inefficaces.
Les paramédics lèvent la main et demandent qu’on fasse appel à leurs connaissances pour désengorger l’affluence aux urgences.
« Une plus grande autonomie des paramédics pourrait améliorer l’accès à la première ligne, notamment en réorientant les patients ailleurs qu’à l’urgence ou en leur prodiguant des soins directement à domicile. Pour y arriver pleinement, encore faut-il avoir la volonté politique d’implanter une telle mesure et traiter les paramédics avec respect pour valoriser la profession. C’est malheureusement un message contradictoire qu’envoie le ministre Dubé en traitant les paramédics comme des aides de services et en diminuant leur rémunération du tiers pour ceux qui œuvrent via le programme “Je contribue” », a déclaré M. Arsenau.
Le Parti Québécois réclame aussi un plus grand leadership de la part du ministre Dubé pour assurer une couverture hospitalière sécuritaire sur tout le territoire québécois.
Dans plusieurs régions du Québec, la couverture ambulancière est précaire : Saguenay–Lac-Saint-Jean, Bas-Saint-Laurent, Estrie, Abitibi-Témiscamingue, Nord-du-Québec, Côte-Nord, Chaudière-Appalaches ou même Lanaudière.
« Un jeune de 10 ans d’Esprit-Saint est décédé dans l’attente d’une ambulance au début de l’année alors que la couverture ambulancière est jugée inadéquate sur le territoire du Bas-Saint-Laurent. C’est un drame épouvantable qui démontre la nécessité d’appliquer des mesures concrètes, notamment en valorisant la profession de paramédic, en abolissant les horaires de faction pour des horaires à l’heure, en améliorant substantiellement les conditions de travail, en plus d’accélérer le déploiement dynamique », a poursuivi Joël Arseneau.
Toujours selon le Parti Québécois, il est tout à fait anormal qu’au Québec, en 2023, le service ambulancier, particulièrement dans les régions éloignées, fonctionne à seulement 50 %.
Frappée par une pénurie de paramédics, la Côte-Nord a été privée de plus de 6 000 heures d’ambulance en moins d’un an, un sommet dans cette région.
« Cette situation met à risque la sécurité de la population et il est grand temps que le ministre Dubé cesse de collectionner les rapports et passe de la parole aux actes », a conclu le député des Îles-de-la-Madeleine.
Source : Parti Québécois