Aller au contenu

Le Parti Québécois veut les détails des 133 M$ dépensés par le gouvernement à des fins publicitaires

Le député de Matane-Matapédia et chef parlementaire du Parti Québécois, Pascal Bérubé, souhaite revenir sur les sommes astronomiques de 133 M$ dépensées par le gouvernement à des fins publicitaires depuis le début de la pandémie et réclame la divulgation des contrats par souci de transparence.

Rappelons que, depuis le mois de mars, le gouvernement du Québec a dépensé 133 M$ en placement publicitaire, soit trois fois plus que le gouvernement du Canada et cinq fois plus que toutes les autres provinces réunies, pour celles qui ont divulgué leurs dépenses en la matière.

Devant ces montants astronomiques, le Parti Québécois estime que le public est en droit de savoir si ces montants ont uniquement servi à informer sur les mesures sanitaires ou à d’autres fins.

Comme pour les sondages réalisés durant la pandémie, le PQ croit qu’il est très préoccupant de voir les dépenses faites par le gouvernement en publicité, car, sans remettre en cause la nécessité d’informer la population sur les mesures sanitaires, les montants dépensés seraient questionnables.

« Le gouvernement a dépensé trois fois plus que le gouvernement du Canada, pour quelles raisons ? Ça représente quand même 15,57 $ par habitant au Québec contre 1,22 $ par habitant au Canada. Peut-on vraiment croire que toute cette publicité a été faite à des fins informatives, ou était-ce pour montrer l’omniprésence du gouvernement ? », s’est questionné Pascal Bérubé.

Le député dénonce par le fait même la politisation des communications gouvernementales et les enjeux éthiques que cela occasionne en temps de crise.

« La fusion de l’image de marque d’un gouvernement et celle du parti au pouvoir n’est pas nouvelle dans l’histoire du Québec, mais dans le cadre de dépenses publicitaires liées à un enjeu de santé publique on peut se questionner d’un point de vue éthique. Est-ce que le gouvernement ne profite pas de la situation pour améliorer son capital politique à coups de millions ? », a-t-il poursuivi.

Toujours selon le Parti Québécois, les communications et la popularité semblent occuper une place primordiale dans la manière de gouverner de la Coalition Avenir Québec et, les sondages d’opinion réalisés durant la pandémie, dans lesquels plusieurs questions visaient la politique, la popularité de certaines mesures sanitaires et même de certaines figures politiques dont le premier ministre lui-même en sont la preuve.

« Le chef du Parti Québécois et l’ensemble du caucus des députés dénoncent depuis des mois le déficit démocratique durant la crise sanitaire. L’utilisation abusive de sondages et de publicité vient renforcer ce sentiment. Le gouvernement doit faire preuve de transparence et rendre publics les contrats publicitaires. C’est une question de respect vis-à-vis de l’argent et de l’opinion des Québécois et Québécoises », a conclu le député péquiste de Matane, Pascal Bérubé.

Commentaires