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Le Plan du ministre Dubé ne répond pas pleinement aux attentes du comité « Mes soins restent ICI »

Le comité « Mes soins restent ICI » tient à souligner par voie de communiqué la volonté du Gouvernement de la CAQ d’intégrer la décentralisation dans son Plan de refondation du système de santé.

Toutefois, ce dernier perçoit que la route sera encore longue avant que sa revendication principale « pour une gestion locale imputable » ne se concrétise.

Le document publié la semaine dernière par le ministre de la Santé et des Services sociaux (Plan pour mettre en œuvre les changements nécessaires en santé) confirme les propos répétés par la députée Marie-Eve Proulx comme quoi le ministre planchait effectivement sur un plan pouvant apporter des réponses aux préoccupations soulevées par « Mes soins restent
ICI ».

Mais le comité reste un peu sur son appétit quant à sa revendication principale visant à ramener une gestion locale imputable au sein de nos établissements.

Par ailleurs, le comité « Mes soins restent ICI » comprend que, lorsque le ministre Dubé parle de « décentralisation », il se propose surtout de ramener une partie de ses propres pouvoirs en direction des superstructures régionales (CISSS-CIUSSS) qui sont aussi lourdes que la structure actuelle du Ministère de la Santé et des Services sociaux.

Le président, M. Jean Martin, note cependant qu'une « petite lueur d'espoir apparaît lorsque le ministre écrit - un cadre responsable sera désigné pour renforcer la prise de décision locale, à l'image de ce qui a été fait dans les CHSLD pendant la pandémie ».

Il relève aussi cette intention de redonner place à une coordination locale (centres de commandement) permettant de mieux équilibrer l'utilisation des ressources hospitalières et celles des urgences.

Le comité « Mes soins restent ICI » entend donc rencontrer la députée de Côte-du-Sud d'ici la fin d'avril afin de mieux comprendre les intentions de son gouvernement quant à la mise en place de ce niveau de gestion locale.

Dre Marie-Eve O-Fromentin, porte-parole des professionnels de la santé, précise : « Nous avons besoin de savoir comment seront sélectionnées les installations principales qui auront droit à un cadre responsable. Si cette personne agira sur place ou à distance ? disposera-t-elle d'une réelle autorité sur l'organisation locale ? Quelle sera l'étendue de son champ d'action et des objets de gestion ? sera-t-elle imputable face à la communauté ? ».

« Le maintien d'une supra structure régionale n'apparaît pas être une condition gagnante pour la mise en place d'une culture favorisant l'agilité organisationnelle, l'amélioration continue et le travail interdisciplinaire », a conclu Jean Martin.

Source: Mes soins restent ici.

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