Avec la tragicomédie que vit présentement le Bloc québécois avec sept de ses députés qui ont récemment claqué la porte, car ils ne s'entendent pas avec leur chef, Martine Ouellet qui elle, désire malgré tout rester en place, CMATV Nouvelles est entré en contact avec le président de l'association bloquiste de Montmagny-L'Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, Paul-André Bastille — un indépendantiste de la première heure – afin de savoir ce qu'il pensait de la présente situation.
À l'instar de l'ex-chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe qui, dans une récente lettre ouverte dans le Devoir, signée par plusieurs autres anciens députés de cette formation, a souhaité le départ de Martine Ouellet puisqu'il estime que celle-ci a affaibli considérablement la voix du Québec à Ottawa au moment même où ce dernier a besoin d'une voix forte, le président local juge qu'elle doit quitter.
« Quand tu es rendu, que 70 % de la députation démissionne, c'est qu'il y a un malaise quelque part, » a expliqué Paul-André Bastille.
Celui-ci critique entre autres Martine Ouellet sur sa position intransigeante de parler davantage d'indépendance à Ottawa quand, selon lui, il n'y a pas de partis pancanadiens qui défendent les intérêts du Québec dans la capitale canadienne.
« Moi personnellement je suis un indépendantiste de première heure, sauf que, c'est sur que ce n'est pas à Ottawa que ça va se faire l'indépendance OK, c'est au niveau de l'État du Québec que ça va se faire, » a insisté le président d'association.
Rappelons toutefois que Paul-André Bastille avait cosigné en 2016 une lettre avec plusieurs anciens candidats, députés et membres influents du Bloc Québécois, invitant Martine Ouellet à prendre les rênes du parti.
Paul Crête souhaite une solution entre tous les députés bloquistes
Quant à l'ex-député bloquiste de la circonscription de Montmagny-L'Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, Paul Crête, rejoint par CMATV Nouvelles, il considère qu'il est désormais minuit moins cinq pour le Bloc québécois, cependant, qu'il y a encore une solution, et ce, à condition que les députés puissent finalement s'entendre entre eux et avec leur chef.
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En effet, sans souhaiter ouvertement le départ de Martine Ouellet, il pense qu'elle doit accepter qu'il y a deux tendances fortes au Bloc Québécois, soit celle de la promotion de l'indépendance et celle de la défense des intérêts du Québec à Ottawa.
« Les deux tendances ont toujours été là au Bloc et dans la population en général, ça toujours été compris comme ça, toutefois, si j'avais dit à l'époque que j'étais député que ma position était uniquement basée sur l'indépendance du Québec, et ce, sans me préoccuper des emplois saisonniers et du chômage, je ne serais sûrement pas resté à ce poste bien longtemps, » a souligné Paul Crête.
Rappelons que la crise perdure encore au Bloc québécois et que les solutions de réconciliation entre les deux clans sont de moins en moins possibles puisque le bureau national du parti envisage d'expulser les sept députés démissionnaires.