«Les femmes seront non seulement touchées en majorité par cette grève, mais elles devront également s’occuper des jeunes à la maison si les écoles ferment et c’est un double impact! ». C’est ce qu’a dit Karine Drolet, la directrice générale du Réseau des groupes de femmes Chaudière-Appalaches suite à la poursuite de la grève du Front commun jusqu’au 23 novembre, et la possibilité qu’une grève illimité soit déclenchée dans la région.
Dans le même contexte, elle a indiqué que le Réseau des groupes de femmes Chaudière-Appalaches (RGFCA) continue d’appuyer cette mobilisation sociale en rappelant que cette grève affecte le milieu de l’éducation et de la santé, soit deux milieux composés majoritairement de femmes. En regard des industries dans lesquelles les femmes étaient majoritaires dans chacunes des MRC et ville de Lévis de la région, en 2021, elles étaient principalement concentrées dans cinq secteurs d’emploi dont les services d’enseignement et les soins de santé et d’assistance sociale.
Le Réseau des groupes de femmes Chaudière-Appalaches (RGFCA) a considéré que le gouvernement s’est accordé une augmentation de 30% d’enrichissement et de rattrapage et qu’il a offert 21% aux corps policier (qu’ils ont refusé), mais ne propose rien de mieux que 10,3% sur 5 ans à celles et ceux qui prennent soin des québécois-e-s et qui éduquent les enfants.
Et comme ces secteurs d’emploi sont à majorité féminine, ils font l’objet d’inégalités sociales en raison d’idéologies genrées qui engendrent une dévaluation du rôle professionnel qu’on lui accorde. La socialisation sexuelle et de genre renforce trop souvent la perception sociale que les métiers du «CARE» ne sont qu’une extension des rôles traditionnels dont la société réfère à des emplois à vocation chez les femmes. Cette symétrisations des différents domaines d’emplois perpétue l’inégalité entre les femmes et les hommes.
Ce regroupement régional de 23 groupes de femmes a appelé à la nécessité d’imposer l’égalité entre les femmes et les hommes en concédant que l’offre du gouvernement continue d’appauvrir les femmes qui portent en majorité sur leurs épaules le poids du réseau public.