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Le service 24 H menacé au Tim Horton de La Pocatière

Gérald Beaulieu
Les besoins en ressources humaines sont criants pour les restaurants.

Bien que le volume d'affaires et la rentabilité des restaurants Tim Horton de la région de Côte-du-Sud soient au rendez-vous, la pénurie de mains d'œuvre risque d'avoir raison de la disponibilité du service 24 heures offert au restaurant de La Pocatière. C'est ce qu'a affirmé monsieur Éric Leclerc, propriétaire de la franchise en question et de celles de Saint-Jean-Port-Joli, et de Montmagny. Une deuxième succursale est d'ailleurs en construction dans cette ville à la sortie 369 de l'autoroute. L'ouverture est prévue pour novembre prochain.

En entrevue téléphonique, l'homme d'affaires nous a dit que les besoins en ressources humaines sont criants pour trois de ses restaurants, dont le nouveau à venir. « Je place régulièrement des offres d'emplois, mais les taux de réponses sont insuffisants. Nous sommes en mode solutions et c'est pourquoi une réorganisation du travail n'exclut pas la suppression du chiffre de nuit. Nous n'espérons pas en arriver là, mais cette possibilité est envisagée. Vous pouvez écrire partout que j'ai besoin de travailleurs, ça va me faire plaisir. Il faudrait que les gens disponibles répondent à l'appel » de déclarer avec enthousiasme monsieur Leclerc.

Ce dernier n'espère pas en arriver à prendre la même décision que son collègue de Saint-Antonin dont le restaurant est maintenant fermé la nuit.

Le franchisé Tim Horton suggère à nos élus municipaux et provinciaux de travailler de concert, rapidement et efficacement à mettre en place des incitatifs afin d'attirer en région de nouveaux résidents, dont des immigrants. « Pour les nouveaux arrivants, il faut leur donner les moyens d'intégrer le marché du travail aussitôt que possible, par exemple en accélérant l'obtention d'un permis de travail. La combinaison entre l'employabilité et la présence en région faciliterait activement et assurément l'intégration à la société d'accueil qu'ils ont choisi. Tout le monde serait gagnants; ces gens, les régions et tout le Québec. Il est souhaitable de faciliter ce processus et de le faire sans trop de délais, » de terminer monsieur Leclerc.
 

Une problématique grave qui s'intensifie

Dans sa chronique du 7 septembre, la collègue journaliste Stéphanie Gendron écrivait dans le journal de Québec qu’en raison de la pénurie de travailleurs qui sévit en Abitibi, seulement à Val-d’Or, au moins 400 emplois ne seraient pas comblés. Il semble donc que d’autres région que Côte-du-Sud sont aux prises avec la problématique persistante d’emplois vacants.

Récemment, la fermeture de deux restaurants PFK à Québec pour cause de manque de mains d’œuvre et celle du McDonald’s du centre-ville de Val-d’Or qui a dû fermer ses portes pour les mêmes raisons témoignent des manques d’effectifs et ce trouble s’accroit dans certains secteurs de l’économie, comme ceux des commerces de restauration.

À l’émission de Mario Dumont, mercredi à LCN, monsieur François Meunier, de l’association des restaurateurs du Québec, expliquait que; « d’ici 2030; on évalue qu’il y aura environ 19 000 postes qui ne pourront être pourvu, uniquement dans le secteur de la restauration au Québec, du à la baisse de la main d’œuvre active. » Le porte parole évalue que l’immigration peux être une solution, mais que cela n’est pas suffisant. Il prône pour une révision en profondeur des façons de faire, même d’une révision du calendrier scolaire afin d’étirer la disponibilité des travailleurs étudiants, sinon, dit-il « si vous allez actuellement en visite dans certaine région, vous êtes peut-être mieux d’apporter vos lunchs. »

En conclusions, rappelons l’histoire du restaurant de la chaîne McDonald de Sept-Îles qui avait dû faire appel, en 2012, à des travailleurs des Philippines pour maintenir ses activités. L'idée de monsieur Leclerc mérite certainement d'être envisagée sérieusement.

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