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C'était journée de grève mardi pour le Syndicat du personnel professionnel du Centre d'études collégiales de Montmagny

Devant l’impasse des négociations du secteur public et le cadre financier dit « inflexible » décrété unilatéralement par le gouvernement, le Syndicat du personnel professionnel du Cégep de La Pocatière et du Centre d’études collégiales de Montmagny a tenu une journée de grève le mardi 30 mars.

Un cri du cœur pour la négociation

Cette journée de grève est, selon le syndicat, un cri du cœur en faveur d’une négociation qui permettrait d’octroyer une meilleure reconnaissance des emplois professionnels occupés en majorité par des femmes et, en bout de piste, d’offrir de meilleurs services aux étudiants et d’assurer la qualité de la formation collégiale.

« Les professionnelles et les professionnels des cégeps, trop souvent oubliés dans le discours politique, sont au cœur de la réussite des étudiantes et étudiants. Ce sont, notamment, des aides pédagogiques individuelles, des conseillères et conseillers d’orientation, des psychologues, des travailleuses et travailleurs sociaux, des conseillères et conseillers en services adaptés, des conseillères et conseillers en information scolaire et professionnelle, des conseillères et conseillers en communication, des analystes, des conseillères et des conseillers pédagogiques et des technopédagogues, des bibliothécaires, ainsi que des agents de gestion financière », a expliqué le syndicat.

Tous, à leur façon, interviennent dans le parcours scolaire des étudiants et travaillent pour leur bien-être.

« Le personnel professionnel a montré à quel point il était essentiel depuis le début de la crise sanitaire, en permettant aux cégeps de se réinventer et de maintenir la qualité des services et de la formation offerte. Il est plus que temps que leur contribution soit reconnue à sa juste valeur », a affirmé Éric Cyr, président de la FPPC-CSQ.

Jusqu'à maintenant, les solutions proposées par la partie syndicale face à la surcharge, à la désertion, au manque de ressources et autres problèmes structurels vécus au quotidien dans les cégeps se butent, selon le syndicat, depuis plus d'un an aux fins de non-recevoir du Conseil du trésor aux tables de négociation.

Bien que ce n'est pas de gaieté de cœur, le personnel professionnel n'aurait ainsi pas eu d'autre choix que de tenir une première journée de grève.

Le message lancé au gouvernement Legault est donc univoque : il est plus que temps d'octroyer des ressources supplémentaires afin de soutenir le personnel et d'accepter de négocier réellement, pour trouver ensemble des solutions aux problèmes qui affectent directement les étudiantes et étudiants du réseau collégial.

Soulignons que cet exercice de la grève s'inscrit dans la foulée du mandat voté en février dernier par les membres de la CSQ.

Ce mandat peut aller jusqu'à l'équivalent de cinq jours de grève s'il n'y a pas de déblocage des offres gouvernementales dans le cadre de la négociation.

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